Les Illusions perdues nous content les mésaventures de Lucien Chardon, jeune poète provincial ambitieux, qui monte à Paris pour y trouver la gloire littéraire. À l'origine, Les Illusions perdues furent publiées en trois parties : Les deux poètes, Un grand homme de province à Paris, Ève et David. Notre extrait se situe à la fin de la seconde partie, Un grand homme de province à Paris, lorsque Lucien a déjà connu ses premières "désillusions" littéraires dans la capitale, mais plus particulièrement lorsque Coralie, une chanteuse de cabaret, dont Lucien est tombé éperdument amoureux, décède de la tuberculose. L'extrait nous raconte cette fin tragique.
On pourrait alors se demander comment Balzac réussit à rendre la mort de Coralie quasiment métaphysique mais aussi comment il procède pour donner une certaine forme mythologique, atemporelle à son récit (...)
[...] Pas seulement. En effet, le verbe abattre fait échos à l'état dans lequel se trouvait Lucien quelque ligne précédente: Le poète demeura dans un complet abattement [ . ] On peut Commentaire linéaire sur un extrait des Illusions perdues de Balzac 4/6 comprendre alors que Lucien est comparé à l'oiseau, ce dernier serait une forme métaphorique du poète, qui serait revenu d'un coup à la réalité: il serait passé d'un stade métaphysique (celui de la poésie) à un stade plus terre à terre (celui de la mort). [...]
[...] Dans la première partie de la phrase, Bianchon dit au poète [ . ] le présent de narration créé l'illusion d'une énonciation contemporaine à l'action évoquée, il donne un caractère subjectif à la scène. Ces deux éléments rendent flous les repères chronologiques, ce qui appuierait une fois de plus sur l'aspect atemporel de la scène. Ce présent de narration permet aussi un effet d'hypotypose: le lecteur croit voir la scène se dérouler sous ses yeux, et lui donne alors une valeur de vérité et de réel. [...]
[...] On constate alors que le personnage tend vers le réalisme mais aussi est ancré dans ces valeurs, ces topoï littéraires ce qui a pour conséquence de l'enfermer entre deux mondes bien distincts lui procurant alors une certaine forme mythologique et atemporelle. Étudions plus en détail ces deux phrases. Dans la première, on constate que le narrateur désigne le personnage par son prénom, Coralie: on comprend alors que c'est la femme raisonnée qui demande cette faveur à Lucien, ce qui s'opposerait à la pauvre fille (l.3). [...]
[...] À l'origine, les Illusions perdues furent publiées en trois parties : les Deux Poètes, Un grand homme de province à Paris, Ève et David. Notre extrait se situe à la fin de la seconde partie, Un grand homme de province à Paris, lorsque Lucien a déjà connu ses premières désillusions littéraires dans la capitale, mais plus particulièrement lorsque Coralie, une chanteuse de cabaret, dont Lucien est tombé éperdument amoureux, décède de la tuberculose. L'extrait nous raconte cette fin tragique. On pourrait alors se demander comment Balzac réussit à rendre la mort de Coralie quasiment métaphysique mais aussi comment procède-t-il pour donner une certaine forme mythologique, atemporelle à son récit? [...]
[...] En effet, l'intérieur est le lieu de la mort, symbole fort représentant la suspension définitive du temps mais aussi de la tristesse, tandis que l'extérieur en dehors de la croisée nous est décrit comme quelque chose de vivant (l'oiseau vient se poser près de la maison), de joyeux (chant de l'oiseau; pots de fleurs), le temps continu son cours. La figure de l'oiseau dégage plusieurs images métaphoriques intéressantes. Comme nous l'avons vu précédemment, il peut être une image métaphorique de la vie. [...]
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