Dès le XIXème siècle, Balzac élabore une représentation de la vie parisienne. Les descriptions sont nombreuses et permettent la mise au point du décor de l'intrigue qui va se jouer. Plus qu'un simple décor, Paris apparaît comme une ville spectacle où se déroulent toutes les passions.
Balzac instaure également le retour des personnages, caractéristique qui lui est propre et qui sera reprise par d'autres auteurs, dont Zola. Ainsi, le triptyque L'Histoire des treize met en scène plusieurs personnages. Certains d'entre eux figurent dans ce roman, mais aussi dans d'autres romans de la Comédie humaine (...)
[...] Ils sont horrifiés de se retrouver autour du cadavre de Paquita. L'un est alors la transposition de l'autre. La Marquise est celle qui a rendu effective la vengeance. De Marsay, lui, est arrivé trop tard. On dénote alors de nombreux points communs chez le frère et la sœur. Tout d'abord, le frère et la sœur ont tout deux succombés aux charmes exotiques de Paquita. Ils se ressemblent comme des jumeaux. Ils ont également le même instinct de tueur, la même folie passionnelle au contact de Paquita et le même besoins de possession. [...]
[...] La mort de Paquita semble être, dans un premier temps, un apaisement pour la fureur bestiale de Madame de San-Réal. Ce meurtre sanguinaire répond à des instincts d'animaux, non prémédités et qui ne peuvent être contrôlés. En cela, le meurtre de Paquita apparaît comme le modèle du meurtre passionnel. Un meurtre passionnel La marquise de San Réal semble être dans une sorte de transe. Elle n'est plus elle-même et agit de façon anormale. Cette transfiguration s'explique par les sentiments amoureux violents ressentis par celle-ci. Elle n'est plus maîtresse d'elle-même et devient autre. [...]
[...] En effet, celui-ci introduit la notion de passion. Elle se caractérise par le sentiment de victoire et de possession de la victime ressenti par le tueur. Afin d'expliciter sa pensée et de mieux décrire le comportement observé, il met en place une comparaison avec les héros troyens. Par ce moyen, il établit un parallèle entre la marquise et le héros, Achille. Cette comparaison, proche du sublime, explicite le comportement de la marquise qui agit tel Achille envers Hector, c'est-à- dire sans pitié et avec beaucoup de cruauté. [...]
[...] En effet, on a un véritable coup de théâtre qui clôt l'œuvre. Bien sûr, le meurtre de Paquita en fait parti mais il n'est pas l'élément premier c'est-à-dire qu'il ne surprend pas le lecteur. En effet, tout au long de l'œuvre, l'auteur a posé les prémices de cette scène. A de nombreuses reprises, Paquita évoque le fait qu'elle va mourir pour avoir succombé aux charmes de De Marsay et pour l'avoir aimé, je cite : Tu causerais plus promptement ma mort, dit-elle, car maintenant je suis sûre de mourir pour toi (p.404). [...]
[...] On peut également parler d'un, un véritable coup de théâtre par sa mise en scène. En effet, De Marsay a pu observer la meurtrière tandis qu'elle parlait à la morte pour lui faire tous ces reproches. C'est au moment où elle réalise ce qu'elle a fait, qu'elle voit De Marsay et court vers lui avec en tête l'idée de le tuer. Coup de théâtre parfait dans la mesure où il arrête son bras. Ainsi ils se retrouvent face à face. [...]
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