Balzac dans son avant-propos de la Comédie humaine, se prétend le secrétaire de la société. Il écrit sous la dictée de la société. Il est en même temps critique de l'univers social. La société se détermine par rapport aux personnages. Elle ne sert jamais de toile de fond, elle fait partie intégrante de l'action romanesque (...)
[...] Laffite, les gens de Saumur se demandaient s'ils étaient aussi riches que Grandet p : 19. Celui-ci devient comme une sorte d'oracle dans une société qui ne peut comprendre encore la nature du capitalisme qui se confond avec les économies familiales, ce qui justifie l'implantation de Grandet en Province à l'époque où le capitalisme balbutie. La Province est aussi un lieu de médisance, les discours tenus à propos d'Eugénie en témoignent, quand Madame Des Grassins l'a qualifiée de stupide. Les gens savent accuser une femme avec les plus cruels ménagements : Pourquoi ne voit-elle pas de médecin, elle devrait consulter les célébrités de Paris. [...]
[...] Elle est restée fidèle à Charles durant toute sa vie. Même son mariage n'a pas été consommé. C'est la femme aimante, pleine de désir et volupté, qui sentait en elle un océan d'affection. Dans le roman, on trouve péchés d'envie, plaisir, amant, passion, émotion, passionné, cœur, excite, séduction, sentiment, plaisirs défendus, passion parisienne, baiser, femme aimée, baisers d'amours, dépit d'amour, etc. Eugénie Grandet possède une beauté secrète, celle des âmes nobles : elle pourrait inspirer une représentation de la vierge Marie Avant la venue de son cousin, Eugénie pouvait être comparée à la vierge Marie avant la conception, quand il fut parti, elle ressemblait à la vierge mère Cette comparaison n'est pas gratuite, puisqu'elle ne connaîtra pas les félicités de la vie même son mariage fût blanc. [...]
[...] A Paris, le point de départ en tout est l'argent. Il faut de l'argent même pour se passer d'argent (la faillite de Guillaume Grandet demandait beaucoup d'argent pour ne pas être déclarée et être la cause du déshonneur de la famille). Le monde de l'argent est porteur d'une cruauté et d'une violence dévastatrice que rien n'égale. L'origine des grandes fortunes, comme celle de Grandet peut-être à l'origine, de vol, spéculation, privation de la famille et même de soi même. Il est la métaphore de l'homme désirant, qui aspire à avoir plus d'argent. [...]
[...] Dans Eugénie Grandet, Balzac affirme que l'or, surtout aux yeux du père Grandet, est le seul dieu qu'il vénère. Pour lui, c'est un moyen de puissance et de reconnaissance sociale, puisque son acquisition lui a permis de gravir l'échelle sociale. En outre, il ne faut pas oublier de rattacher la passion de l'or du père Grandet au climat économique d'une société dominée par le même monstre. Il l'aime passionnément au point de vivre de sa seule chaleur à la fin de ses derniers jours ça me réchauffe ! [...]
[...] Il paraissait dans son cabinet tel un alchimiste à son fourneau Dans son agonie il pense à l'or car il saisit le crucifix en vermeil. La religion : Le sentiment religieux est l'une des composantes essentielles de l'éducation chez les Grandet. Les femmes sont soumises de part leur éducation religieuse puisque le confesseur représentait à la femme l'homme comme son seigneur et maître : 35. Eugénie le montre quand les Cruchots ont voulu intervenir pour sa libération Mon père est maître chez lui. Tant que j'habiterai sa maison, je dois lui obéir il n'en est comptable qu'à Dieu : 177. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture