Pour commencer, il faut remarquer que Balzac semble dans cet extrait avoir voulu décrire une Eugénie "déifiée" par l'amour qu'elle vit en ce moment. Effectivement, l'auteur la compare ici avec la Sainte Vierge, comme si, d'après lui, "elle avait conçu l'amour". Cette comparaison témoigne de la force qui s'échappe de la fille Grandet et lui donne un caractère surhumain et même divin (...)
[...] En outre, il est tout simplement possible d'affirmer que c'est l'amour seul qui est en apothéose dans cet extrait. En effet, cet amour donne à Eugénie la foi puisque depuis qu'elle le connaît, elle a fait vœu d'aller à la messe tous les jours, d'après les mots du texte. L'utilisation du champ lexical de la religion illustre donc cette piété que crée l'amour en la jeune fille, identique à celle que Dieu crée dans l'esprit des croyants. De plus, le fait que l'auteur écrive dans ce passage qu'Eugénie avait conçu l'amour tout comme Marie a conçu Dieu en mettant Jésus au monde, témoigne de la force divine de l'amour. [...]
[...] Il y a donc deux Eugénie comme il y d'après l'auteur, deux Maries, si différentes. La jeune femme a donc été totalement métamorphosée par l'amour. Ainsi, si l'amour est capable de métamorphoser Eugénie, c'est peut- être car il exerce une force suprême sur cette dernière. En effet, le sentiment amoureux a une telle place dans ce roman sentimental qu'il est possible de se demander s'il n'y remplace pas la religion, très secondaire dans Eugénie Grandet. Pour commencer, il faut remarquer que Balzac semble dans cet extrait avoir voulu décrire une Eugénie déifiée par l'amour qu'elle vit en ce moment. [...]
[...] Pour conclure, il s'agit de rappeler que dans ce texte, Balzac dresse un témoignage de son époque en déifiant l'amour essentiel pour échapper à la mélancolie et à ce sentiment de cœur plein dans un monde vide dont étaient la proie les Hommes de l'époque et qui est retranscrit dans le roman de Balzac tout entier. Mais il est alors possible de se demander si ce rêve d'évasion et ce puissant sentiment amoureux ne montreraient pas une prémices du romantisme dans la littérature. [...]
[...] De plus, la dignité de la femme aimée la fait devenir un être à part entière, quelqu'un de grande valeur tout comme le montre sa comparaison avec la Vierge Marie : elle est importante puisque d'après le texte : elle avait conçu l'amour De surcroît, d'après le vocabulaire rappelant la royauté avec des expressions comme château en Espagne ou muraille la valeur que paraît désormais ressentir Eugénie à propos d'elle-même semble telle, qu'elle peut-être comparable à une princesse. La relation amoureuse qu'elle entretient avec son cousin fait donc de la jeune fille une véritable femme responsable et pleine de dignité. Enfin, comme il est possible de le voir grâce à la comparaison entre Eugénie et la Vierge, Mademoiselle Grandet serait aujourd'hui totalement différente de ce qu'elle était avant. [...]
[...] Ceci témoigne du fait qu'Eugénie Grandet est un roman sentimental, très important à l'époque de Balzac et dans lequel les histoires d'amour sont essentielles. Celle-ci paraît donc importante au point de faire changer le personnage principal. Tout d'abord, il semble que l'amour donne une certaine beauté à tout ce qui entoure Eugénie. Ainsi, la beauté de Mademoiselle Grandet prit un nouveau caractère de même, elle est plus sensible aux beautés du monde et rêve d'un joli ménage Le champ sémantique de la beauté illustre donc ici le fait que c'est cette histoire d'amour qui a ouvert les yeux de la jeune fille, lui permettant de sortir de son isolement et d'apprécier les belles choses de la nature autour d'elle. [...]
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