Analyse de la nouvelle de Marcel Aymé : Le Proverbe tirée de son recueil "Le Passe-Muraille".
[...] On passe donc d'un point de vue externe au point de vue interne de monsieur Jacotin doublé par le point de vue omniscient du narrateur. Il y a un échange de regards obliques. Monsieur Jacotin observe l'effet qu'il veut donner. Le mot pâture appartient au champ lexical des animaux et non pas à celui des êtres humains. De plus, il est le maître donc on en déduit que monsieur Jacotin considère sa famille comme des bêtes et eux se considèrent comme tels. [...]
[...] Un tyran se reconnaissant comme tel serait intéressant. 2ème paragraphe : Monsieur Jacotin fait le tour de la table comme le ferait une caméra au cinéma par un travelling. Monsieur Jacotin balaye sa famille du regard comme une caméra. On se demandait où passait l'argent, et on s'étonnait : c'est du discours indirect libre. Le on est péjoratif, c'est un on de mépris qui marque la distance absolue entre celui qui parle et ceux à qui il s'adresse (c'est comme si vous dites à votre mère que vous avez eu un 6/20 en histoire et qu'elle vous répond après on me dit qu'on apprend ses cours ! [...]
[...] Il rejette donc sur son fils sa propre situation. Dans la 4ème partie (de Lucien, laisse-moi ce rond de serviette tranquille à une chose pareille se produirait monsieur Jacotin est vulgaire. Dans la 5ème partie (de Non, Lucien, tu ne sais pas reconnaître à Et je n'ai jamais été aidé par les miens monsieur Jacotin est injuste. Il oppose toujours moi qui est le bien et les autres qui sont le mal. Il s'inscrit dans une perspective future, il fait la morale sur des choses futures qui ne sont donc pas vraies, il invente le futur. [...]
[...] Le narrateur est omniscient. On le sait par son fils Lucien, un garçon de treize ans qui, depuis le début du repas, s'efforçait de passer inaperçu et on en déduit que le fils va devenir le souffre-douleur du père. Pages 106/107 : conscience bien tranquille et conscience tranquille : le père rejette son manque de conscience sur son fils. Pages 109 à 111 : C'est le discours du père, qui est un discours vide. Dans la 1ère partie (de C'est donc bien ce que je pensais à tu allais en classe sans l'avoir fait le père accuse son fils d'être paresseux. [...]
[...] Le père est malade, il est sadomasochiste. De plus, monsieur Jacotin parle par phrases toutes faites qui se ressemblent s'assemblent il vaut mieux compter sur soi que sur les autres pour appuyer son discours moralisateur et qui lui permet de ne pas penser (les proverbes sont faits pour ne pas penser), c'est donc un préjugé. Pages 117/118 : Monsieur Jacotin écrit le devoir de son fils. Il est hors-sujet. Il utilise des métaphores qui n'ont pas lieu d'être et qui en plus ne seraient pas compréhensibles si elles n'étaient pas expliquées (je rappelle au passage que le principe d'une métaphore est justement de ne pas être expliquée). [...]
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