L'oeuvre de Stendhal est traversée par la question du rapport entre fiction et vérité. En effet, dans ses romans, il décompose l'action de ses personnages en idées et en sentiments afin d'analyser la psychologie des personnages. L'oeuvre de Stendhal est en effet caractérisée par son analyse psychologique des événements ou des personnages qui va au fond des choses et nous apprend beaucoup sur la qualité intérieure des choses et des personnages. Tout ce qui ne touche pas, en effet, à la psychologie est considéré par Stendhal comme "peinture extérieure" non nécessaire au roman. Il écrit d'ailleurs à sa soeur : "tu sens bien que dans les romans l'aventure ne signifie rien ; elle n'est bonne qu'à oublier" (...)
[...] Ainsi, même si l'aventure n'a pas de signification propre, elle permet tout de même d'aborder des réflexions plus profondes, philosophiques comme sur le fatalisme dans Jacques le fataliste et son maitre de Diderot, de façon plus subtile. En outre, l'aventure est nécessaire au roman car –comme on a pu le voir avec Flaubert qui veut faire de Madame Bovary un roman sur rien- l'intérêt du lecteur est tout de même plus porté sur l'histoire de Madame Bovary que sur l'écriture de Flaubert. [...]
[...] Dissertation de poétique sur la fonction de l'aventure dans le roman. Dissertation de poétique : Stendhal écrit à sa sœur : tu sens bien que dans les romans l'aventure ne signifie rien elle n'est bonne qu'à oublier L'œuvre de Stendhal est traversée par la question du rapport entre fiction et vérité. En effet, dans ses romans il décompose l'action de ses personnages en idées et en sentiments afin d'analyser la psychologie des personnages. L'œuvre de Stendhal est en effet caractérisée par son analyse psychologique des événements ou des personnages qui va au fond des choses et nous apprend beaucoup sur la qualité intérieure des choses et des personnages. [...]
[...] On peut rapprocher cette histoire d'un événement antérieur où Don Quichotte croit voir des géants alors que ce sont des moulins. Les deux hommes croient voir des choses qui, en fait, n'existent pas. Ces deux histoires nous amènent à une réflexion sur la liberté, la réalité et l'imagination. Don Quichotte s'invente un monde de toute pièce il est alors considéré comme fou, mais il est libre dans sa propre imagination, quand il dit voir des géants à la place des moulins cela n'est pas grave. [...]
[...] En effet, le lecteur s'identifie au héros des aventures du roman et vit les péripéties qui arrivent au héros. Il est donc entièrement absorbé par l'action et passe à coté d'une lecture plus poussée du roman, il ne fait pas attention à ce qui se passe en arrière plan même si cela a peut être autant ou même plus d'importance pour le roman que l'aventure en elle-même. Dans Don Quichotte de Cervantès, le lecteur est sans cesse sollicité par les nouvelles péripéties et les nouveaux personnages qui interviennent dans le roman, il est emporté par les actions du roman et prête alors moins d'attention à la réflexion fondamentale de l'œuvre qui porte sur la question de la liberté et de la folie. [...]
[...] L'imagination dans la folie de Don Quichotte est donc moins grave que l'imagination ancrée dans le réel d'Anselme. Cette histoire enchâssée du curieux malavisé survient donc comme une péripétie dans l'aventure de Don Quichotte mais elle n'est pas une seule digression, elle permet au lecteur de pousser la réflexion sur la question fondamentale de l'œuvre sur le lien entre liberté, imagination et folie que propose Cervantès. L'aventure, en elle-même, ne signifie donc peut être rien ; cependant, certains éléments de l'aventure ont une double signification. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture