Ils permettent, en effet, à l'écrivain de se localiser dans un milieu géographique précis. Le fait d'être né ou d'avoir vécu dans un endroit nettement défini permet à l'auteur de mieux analyser ce qui l'a influencé. Le double visage de la maison de Claudine est essentiel pour Colette puisqu'il permet de deviner d'où provient son goût immodéré des fleurs et des jardins mais également pour la vie villageoise. De même, c'est le souvenir d'un appartement parisien, « chaud » et « rouge », qui explique sans doute la fascination qu'éprouve Simone de Beauvoir pour les lieux fermés et protecteurs ainsi que pour la capitale (...)
[...] C'est ainsi que le souvenir d'enfance, par son caractère marquant, peut paraître essentiel: il justifie en partie les réactions de l'adulte par l'influence qu'il met en valeur. L'auteur des Mots explique ainsi comment il à été poussé à aimer la littérature, celui des Confessions montre qu'il n'est pas totalement responsable de son penchant pour le mal . Ce sont les milieux sociaux dans lequel ils ont fait leurs premiers pas qui ont été déterminants. c. Ils l'inscrivent dans une culture particulière En fait, si ces rappels sont essentiels, c'est aussi parce qu'ils lient étroitement un écrivain à une culture particulière dont nous voyons l'origine, le développement. [...]
[...] Ils permettent de comprendre une évolution personnelle Mais le souvenir d'enfance est aussi très utile pour analyser une évolution personnelle ; Comment un homme peut-il devenir un philosophe? En se consacrant à la lecture qui ravit Rousseau durant son enfance ou Sartre, qui apprit même à lire seul pour entrer plus aisément dans l'univers, magique pour lui, de la littérature. C'est le rappel de ces années de lecture des romans maternels en compagnie de son père qui révèle cette aptitude à entrer dans une œuvre chez l'auteur des Confessions, tandis que le récit de la découverte émerveillée de Robinson Crusoé ou des dictionnaires explique la capacité de Sartre à aimer les mots. [...]
[...] Le double visage de la maison de Claudine est essentiel pour Colette puisqu'il permet de deviner d'où provient son goût immodéré des fleurs et des jardins mais également pour la vie villageoise. De même, c'est le souvenir d'un appartement parisien, chaud et rouge qui explique sans doute la fascination qu'éprouve Simone de Beauvoir pour les lieux fermés et protecteurs ainsi que pour la capitale. b. Ils montrent son appartenance à une société précise Le souvenir d'enfance offre également la possibilité de mieux se situer dans la société. En effet, tout être est en partie déterminé par le milieu dans lequel il est né. [...]
[...] Si les lecteurs s'y intéressent, c'est peut être parce qu'ils y cherchent eux aussi leurs racines Ils permettent, enfin, de trouver des ressemblances entre un individu et les autres êtres humains En effet, tout être humain a des souvenirs, chacun aime à se remémorer ce qu'il a connu durant son enfance ; analyser ce que l'on a vécu ou lire ce que d'autres ont conservé de cette période ne peut qu'être intéressant. a. Ils offrent les moyens d'une analyse aisée parce qu'ils sont éloignés dans le temps. [...]
[...] Le souvenir d'enfance, parce qu'il est demeuré ancré dans la mémoire, sélectionné parmi bien d'autres événements, est donc fondamental. Mais c'est aussi parce qu'il sert de modèle explicatif qu'il peut devenir fondateur Ils servent également de modèles explicatifs, pour l'auteur comme pour le lecteur En effet, parce que le souvenir ne relient que certains actes, que quelques moments d'une vie, sa présence même est essentielle, elle explique, justifie parfois, certains comportements. a. Ils justifient certains traits de caractère de l'adulte Comment expliquer, en effet, certaines attitudes sans avoir la connaissance précise de quelques événements anciens? [...]
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