En effet, l'évocation de ses fautes par l'auteur lui attire la sympathie du lecteur. Comme l'étymologie nous l'apprend, la sympathie provient du grec pathos : la souffrance (...)
[...] En guise de conclusion, il a été établit lors de cette étude que les auteurs ont plusieurs motivations à travers l'aveu de leur erreurs passées. Elle peut être la recherche de la confiance du lecteur en l'auteur et son œuvre : le lecteur ressent de la sympathie à l'égard de l'auteur, croit aux évènements relatés et adhère davantage à un enseignement présenté comme opposé aux erreurs de l'écrivain. L'auteur souhaite aussi montrer à la société une certaine image de lui-même, qu'il modifie par l'auto-apitoiement, l'autodérision ou la provocation. [...]
[...] Les évoquer permet à l'auteur de les replacer dans leur contexte, de les comparer ou de les enjoliver par l'imagination. Elles apparaissent alors parfois d'une gravité moindre, voire puériles, ce qui peut conduire l'auteur à un sentiment de légèreté et de soulagement à l'égard de fautes qui lui ont toujours paru plus importantes qu'elles n'étaient. Les Confidences de Lamartine sont des confessions de jeunesse que le poète a prétendu donner au public. En réalité, c'est plutôt une méditation, coupée d'épisodes enjolivés, arrangés au caprice de la plus brillante imagination. [...]
[...] De plus, dévoiler ses erreurs permet à l'auteur de démontrer l'authenticité de son œuvre. En décrivant ses actes les plus graves, les plus ridicules ou les plus tabous, il semble atteindre une telle extrémité dans ses révélations que le lecteur ne peut que croire au reste de l'œuvre, dont le contenu est obligatoirement moins exceptionnel ou moins scandaleux. Stendhal, dans son autobiographie Vie de Henry Brulard, oppose sans cesse son récit de vie qu'il désire le plus réaliste possible, aux Confessions de Rousseau qu'il trouve trop romancées. [...]
[...] En ce cas que recherchent les auteurs d'autobiographies à travers l'aveu de leurs erreurs passées ? Nous constaterons que s'il est vrai qu'avouer ses fautes permet d'établir une relation de confiance avec le lecteur, cela détermine aussi une certaine image de l'auteur ; mais davantage et plus simplement, cela constitue une recherche de l'absolution et du soulagement. Tout d'abord, avouer ses erreurs passées permet à l'auteur d'établir une relation de confiance avec le lecteur. En effet, l'évocation de ses fautes par l'auteur lui attire la sympathie du lecteur. [...]
[...] Dans certaines situations, l'auteur ne peut se faire pardonner de ses proches ou bien, cela fait, ne parvient pas trouver la paix en lui-même malgré tout. Il n'est pas apaiser, ronger par une culpabilité sans fin que rien ni personne ne semble soulager. Il se justifie alors dans son erreur, afin de se faire absoudre par un lecteur souvent tout puissant dans l'intégralité de l'œuvre. C'est le cas dans La détresse et l'enchantement de Gabrielle Roy. Dans cette œuvre, l'auteur raconte comment elle quitta sa famille et sa mère et la culpabilité que cet acte lui inspire encore aujourd'hui. [...]
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