Le mot important à mettre en exergue est pourquoi. Il s'agit de dégager les raisons pour lesquelles les écrivains ont recours à la fiction. Cette dissertation peut s'inscrire dans le thème étudié en cours : convaincre, persuader, délibérer, c'est-à-dire l'apologue ! La légende de l'homme à la cervelle d'or à été écrite en 1869.
C'est en pleine période du romantisme après les philosophes des Lumières. L'apologue est un genre cher aux philosophes des Lumières pour pouvoir faire passer leurs idées. Les raisons principales pour lesquelles un écrivain choisit la fiction pour faire passer ses idées est qu'il peut éviter la censure et plaire en instruisant (...)
[...] Une nuit, Ie pauvre homme fut réveillé en sursaut par une douleur à Ia tête, une effroyable douleur ; iI se dressa éperdu, et vit, dans un rayon de lune, l'ami qui fuyait en cachant quelque chose sous son manteau . Encore un peu de cervelle qu'on lui emportait ! . À quelque temps de là, l'homme à Ia cervelle d'or devint amoureux, et cette fois tout fut fini . Il aimait du meilleur de son âme une petite femme blonde, qui l'aimait bien aussi, mais qui préférait encore les pompons, les plumes blanches et les jolis glands mordorés battant Ie long des bottines. [...]
[...] Je vis à mille lieues des brouillards parisiens, sur une colline lumineuse, dans Ie pays des tambourins et du vin muscat. Autour de chez moi tout n'est que soleil et musique ; j'ai des orchestres de culs-blancs, des orphéons de mésanges ; Ie matin, les courlis qui font : Coureli ! coureli ! à midi, les cigales ; puis les pâtres qui jouent du fifre, et les belles filles brunes qu'on entend rire dans les vignes . En vérité, l'endroit est mal choisi pour broyer du noir ; je devrais plutôt expédier aux dames des poèmes couleur de rose et des pleins paniers de contes galants. [...]
[...] Telle est, madame, la légende de l'homme à la cervelle d'or. Malgré ses airs de conte fantastique, cette légende est vraie d'un bout à l'autre . Il y a par le monde de pauvres gens qui sont condamnés à vivre avec leur cerveau, et payent en bel or fin, avec leur moelle et leur substance, les moindres choses de la vie. C'est pour eux une douleur de chaque jour ; et puis, quand ils sont las de souffrir . [...]
[...] Pour cela il s'exprime ses théories avec des comparaisons (l'opéra elle sait ce que c'est De nos jours, on trouve encore des apologues. On peut citer entre autres La nuit des temps de Barjavel et Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley. Ce sont des contres-utopies car ils n'ont pas été écrits dans le but de décrire une société idéale mais dans le but de montrer les défauts d'une société déshumanisée causée par une avancée technologique exceptionnelle, ou par exemple les enfants ne viendraient plus au monde naturellement mais directement dans des éprouvettes. [...]
[...] Tous les jours, jusque dans mes pins, iI m'envoie les éclaboussures de ses tristesses . À l'heure même où j'écris ces Iignes, je viens d'apprendre Ia mort misérable du pauvre Charles Barbara ; et mon moulin en est tout en deuil. Adieu les courlis et les cigales ! Je n'ai plus Ie coeur à rien de gai . Voilà pourquoi, madame, au lieu du joli conte badin que je m'étais promis de vous faire, vous n'aurez encore aujourd'hui qu'une légende mélancolique. [...]
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