Résumé selon l'ordre chronologique du récit filmique, de l'oeuvre Gervaise de René Clément, adaptation de l'Assommoir, roman social d'Emile Zola. L'analyse s'articule autour des cinq protagonistes principaux, deux femmes et trois hommes, dont les destins sont étroitement mêlés et autour desquels on perçoit le drame ouvrier du XIXème siècle dans une misère que l'alcool rend sordide.
[...] Elle veut le soigner chez elle ; elle y laissera toutes ses économies (La visite du médecin à 100 sous) ainsi que son rêve de boutique. Hélas! La maladie a transformé Coupeau qui s'est habitué à être servi et à ne plus travailler. La joie revient un temps pour Gervaise quand un ami, Georges Gouget annonce qu'il peut prêter les 500 francs nécessaires à la location de la boutique. Ce bonheur est de courte durée ; de nombreuses ombres le menacent. Virginie qui est revenue, mariée, dans le quartier et qui prépare sa vengeance. [...]
[...] On sent déjà la détermination des ouvriers. Puis, d'autre part, la présence constante de l'alcool. Coupeau, bien éméché, va chercher Lantier et l'installe à la table des convives, et lui fait passer la nuit chez la famille Coupeau - maison dont il ne partira plus, puisque Coupeau lui offre ensuite l'hospitalité. A partir de cet instant, Gervaise se sent tiraillée par trois hommes : son mari, son ancien amant qui rôde dans le quartier, et Goujet qui est amoureux d'elle. [...]
[...] C'est l'escalade : pour avoir de l'argent, Coupeau vole les draps de la clientèle et les porte au Mont de Piété. Pour extraire son fils Etienne de cette vie malpropre, elle favorise son départ avec Goujet comme compagnon. Puis, c'est la débâcle. Ses clients la lâchent. Ses ouvrières qu'elle ne peut payer la quittent. Il n'y a plus d'argent. Elle dira à coupeau : "La boutique ? Vous l'avez mangée ! On était mieux quand on était ouvrier". Son rêve de patronne devient cauchemar. [...]
[...] Le film s'achève sur la déchéance totale de Gervaise, devant un verre vide, au café. Nana, devra s'élever seule, passant plus de temps dans la rue, qu'avec sa mère. En toile de fond : les revendications ouvrières. Déjà le soir de la fête, entre Goujet et Poisson le discours est clair. A propos du quatorzième convive dont les deux fils sont morts en Crimée qui dit "quand on est vieux et qu'on ne peut plus travailler, alors on n'a plus qu'à mourir de faim". [...]
[...] Lors de la fête de Gervaise, il empêche les convives de boire de l'eau. C'est parce qu'il ne travaille plus, qu'il est devenu un poids mort, à la charge de sa femme, qu'il passe ses journées au café en extorquant à sa femme l'argent qu'elle garde pour rembourser Goujet. C'est à cause de l'alcool que Gervaise, pour échapper à Coupeau ivre et souillé, tombe dans les bras de Lantier et qu'ensuite elle devra assumer cette honte et ce remords, surtout face à Goujet qu'elle sait amoureux d'elle. [...]
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