Etudes sur la condition sociale des malades mentaux et autres reclus
[...] mènent ensemble une vie recluse dont les modalités sont explicitement et minutieusement réglées Définition des reclus = personnes enfermées dans un hôpital psychiatrique mais aussi une prison, un couvent, une école, un navire de guerre, une caserne, Isolement des personnes dans un univers claustral avec des hauts murs, barbelés, portes verrouillées, Dans une institution totalitaire, il y a : - une seule et même autorité - dans le même cadre : promiscuité totale - programme strict pour tout le monde, enchaînement des tâches, plan imposé, Le reclus vit toujours à l'intérieur de l'établissement et a des rapports limités avec l'extérieur. Le temps du reclus est à la disposition du personnel. Goffman oppose vie communautaire (mangent et dorment dans le même lieu) à la vie de famille. Les changements pour le patient : - changement culturel, acculturation déculturation, désadaptation, individu incapable de faire face aux situations de la vie quotidienne. [...]
[...] L'embrigadement, droit de sanction des membres du personnel, perte d'autonomie : aliénation. LES ADAPTATIONS SECONDAIRES Pour obtenir des satisfactions interdites ou autorisées mais avec des moyens défendus : - les combines Le reclus y voit la preuve importante qu'il est encore son propre maître et qu'il dispose d'un certain pouvoir sur son milieu (le terme ajustement est parfois employé). Goffman insiste surtout sur la déculturation perte des habitudes courantes exigées par la vie en société plus le fait de porter les stigmates de l'institution la sortie du reclus), séquelles de la réclusion, si besoin de travail. [...]
[...] GOFFMAN né le 11 juin 1922 à Mannville, dans l'Alberta, origine modeste, juive ukrainienne, il mesure 1,65 épouse une jeune fille de la haute société protestante, sensible, intelligent. Ses parents, Max et Anne sont nés en Russie et s'installent à Dauphin (1ère colonies ukrainiennes du Manitoba), - en 44, à l'Université de Toronto, - en 45 à l'Université de Chicago, dans le département de sociologie, Esprit taquin, souvent cruel, on l'appelle little dagger (petit poignard). Goffman sera marqué par Everett HUGHES. [...]
[...] et je passerai donc librement de l'étude de cas à l'analyse comparative Tout groupe possède un monde social. Quand 20 ou 30 individus sont forcés à vivre ensemble, ils ont vite un monde à eux, et notre boulot c'est d'y pénétrer et de le décrire aussi finement que possible. Objectivité : forme d'engagement, Asiles est écrit du point de vue des internés, à partir de leur cadre de référence. Difficulté d'être à la fois du côté du soignant et du côté du soigné (du gardien et du gardé). [...]
[...] Goffman a construit l'objet sociologique : le système de relations à l'intérieur de l'asile. Système qu'il a pu généraliser à l'ensemble des institutions de ce type, caserne, internat, où interviennent les mêmes facteurs dans des situations comparables. L'institution totale réalise un système d'interactions qui contribue à produire le LABEL malade mental. Les adaptations secondaires représentent pour l'individu le moyen de s'écarter du ROLE et du personnage que l'institution lui assigne. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture