La condition du poète ou de l'artiste en générai occupe une place centrale dans les Petits Poèmes en Prose, comme c'était déjà le cas dans Les Fleurs du Mal. Mais un élément nouveau s'y ajoute : l'artiste n'est plus face à lui-même. Les autres sont désormais une partie de son univers...
Baudelaire croit au salut par l'art, seule puissance capable de transcender la vie matérielle. Mais il souffre d'un terrible sentiment d'échec.
[...] Mais il s'y mêle un sentiment de jouissance ambigu. Dans le désir de peindre Baudelaire proclame : malheureux peut-être l'homme, mais heureux peut- être l'artiste que le désir déchire ! comment interpréter cette phrase paradoxale ? On peut constater une sorte de dédoublement de l'artiste ; il y a en lui 2 êtres, l'homme proprement dit, et le génie, marqué du sceau de l'idéal. Si l'artiste est heureux, c'est parce que cette souffrance, précisément, confirme son statut exceptionnel et supérieur. De telles souffrances st réservées aux chercheurs d'absolu. [...]
[...] Le mépris du monde littéraire Au cours de sa carrière littéraire, Baudelaire a connu de nombreux déboires auprès des éditeurs, dans les Petits Poèmes en Prose, Baudelaire règle ses comptes. Ex : A 1 heure du matin Les tentations Éros, Plutus et la gloire Ce dernier texte est le récit d'un rêve, au cours duquel 3 figures infernales apparaissent au poète. La dernière lui offre la gloire. Baudelaire est tenté, mais il y renonce, car la gloire est une prostituée, qu'il a vue dans le passé, accorder ses faveurs à des médiocres. [...]
[...] Cette autosuffisance et cette indépendance st odieuses au commun des mortels qui ne peuvent comprendre qu'on puisse demeurer à l'écart du troupeau. C'est l'idée centrale du texte intitulé La solitude où Baudelaire va chercher dans l'œuvre de 2 grands auteurs classiques, La Bruyère et Pascal, une confirmation de sa propre pensée. III. Compassion et sympathie pour autrui Dans ces conditions, on pourrait penser qu'un tempérament comme le sien est tout le contraire d'un caractère sociable. Cette dimension existe pourtant, Baudelaire se manifeste vis-à-vis des malheureux. [...]
[...] L'artiste et la société dans les Petits Poèmes en Prose de Baudelaire La condition du poète ou de l'artiste en général occupe une place centrale dans les Petits Poèmes en Prose, comme c'était déjà le cas dans Les Fleurs du Mal. Mais un élément nouveau s'y ajoute : l'artiste n'est plus face à lui-même. Les autres sont désormais une partie de son univers . I. L'artiste face à lui même Baudelaire croit au salut par l'art, seule puissance capable de transcender la vie matérielle. [...]
[...] Tout cela parce qu'il s'est aperçu que le vitrier n'apportait que du verre ordinaire, non pas des roses, des verts, des rouges, des vitres magiques, des vitres de paradis ( . ) qui fassent voir la vie en beau ! Cette histoire, lue au sens littéral, est véritablement une crise de folie. Au sens symbolique, il est possible d'y déchiffrer un drame intérieur : ce mauvais vitrier est l'artiste raté que Baudelaire pense porter en lui, incapable de transfigurer par la création une misérable existence. Le narrateur, à demi fou est son moi ordinaire, qui se révolte contre sa personnalité d'artiste, et, symboliquement, la punit pour son incompétence. II. [...]
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