Il accuse le théâtre d'avoir perdu sa force, son authenticité et son sens de l'harmonie. Avec l'occident, le corps et l'esprit sont désunis. C'est la raison pour laquelle dès le premier paragraphe, des lignes 1 à 4, on note un vocabulaire très dépréciatif : celui de la décadence, "idée pétrifiée du théâtre", ligne 1, "sans ombre", ligne 2, "vide", ligne 4, en antithèse avec "plein". Désormais, notre esprit n'est plus en communication avec le corps : "il ne rencontre plus que le vide, alors que l'espace est plein", ligne 4 (...)
[...] Ils ont restreint la diversité en la matière, tant au niveau des paroles écrites, de la musique que des lumières et des bruits, la fixation du théâtre dans un langage indique à bref délai sa perte et le dessèchement du langage accompagne sa limitation lignes et Séparation de l'homme et du monde Enfin, en dernier lieu, un autre point s'ajoute aux deux premiers qui est tout autant à l'origine de la décadence du théâtre ; la cassure entre l'homme et le monde. Non contents d'avoir désuni le corps et l'esprit, éloigné le concept de l'abstrait, les occidentaux ont enlevé l'homme de son contexte, le monde. Ils privent le théâtre du vrai spectacle de la vie. En effet, il s'agit de recréer le monde, la vie au théâtre qui n'en est que le double. Il faut savoir diriger les ombres. [...]
[...] En effet, le jeu théâtral est une réplique de la vie. ¨Pour se faire, le théâtre doit se fixer dans le langage et non dans un langage, et dans ses formes jusqu'à ce qu'il prépare la voie à une autre naissance d'ombres autour desquelles s'agrège le vrai spectacle de la vie Conclusion L'objectif du texte, d'Artaud est de défendre l'art théâtral en faisant l'apologie d'une fusion entre le corps et l'esprit, l'abstrait et le concret, l'homme et le monde dans le but de réconcilier le théâtre avec la vie. [...]
[...] Mais le vrai théâtre parce qu'il bouge et parce qu'il se sert d'instruments vivants, continue à agiter des ombres où n'a cessé de trébucher la vie. L'acteur qui ne refait pas deux fois le même geste, mais qui fait des gestes, bouge, et certes il brutalise des formes, mais derrière ces formes, et par leur destruction, il rejoint ce qui survit aux formes et produit leur continuation. Le théâtre qui n'est dans rien mais se sert de tous les langages : gestes, sons, paroles, feu, cris, se retrouve exactement au point où l'esprit a besoin d'un langage pour produire ses manifestations. [...]
[...] Comment animer et faire s'exprimer sur le modèle de la vie ce qui est privé d'expression ? Le théâtre occidental est fixé dans un langage et court à sa perte, ligne 16. Ainsi privé de son essence, il ne peut ni nommer, ni diriger les ombres, ligne 21. C'est un théâtre mort. II La réconciliation du théâtre de la vie 1 Union du corps et de l'esprit Il faut oublier la philosophie occidentale de la séparation et penser en termes d'union, d'ensemble, d'osmose, d'un tout formé de ses parties. [...]
[...] Dans cet extrait, il dénonce le théâtre occidental qui selon lui ne met l'accent que sur le discours, le rationnel. Il estime que le théâtre a perdu de son authenticité quand il s'est tourné vers le loisir, le divertissement. Par conséquent, nous verrons en quoi l'auteur pense qu'à plusieurs niveaux le théâtre est à remettre en question. Dans un premier temps, nous étudierons la critique du théâtre occidental, puis, en second lieu, la réconciliation du théâtre de la vie. I Critique du théâtre occidental 1 La séparation du corps et de l'esprit Il accuse le théâtre d'avoir perdu sa force, son authenticité et son sens de l'harmonie. [...]
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