Définition de la tragédie selon Aristote. Le poète, notamment, doit définir l'idée générale de sa pièce, et la cohérence interne de l'oeuvre doit être assurée par son unité.
[...] Selon Magnien, Aristote emploi le mot catharsis au sens figuré parce que la critique se pose la question : comment le plaisir peut-il résulter de l'imitation de ces 2 émotions ? Il y a un paradoxe. Pour lui il s'agit d'une métaphore, pour les classiques on s'est attaché à affirmer la moralité du théâtre, le spectacle théâtral permet de guérir les passions, il le rend meilleur. Au XIXème siècle on a privilégié un point de vue médical. Le spectacle tragique est alors défini comme une sorte de traitement homéopathique. Par le moyen de l'imitation (la mimesis) la tragédie nous fait éprouver des passions ce qui apporte un soulagement. [...]
[...] Car la tragédie doit persuader son public. Le poète tragique doit tout faire pour assurer le plaisir du spectateur. Ce plaisir est procuré par 2 choses : la crainte et la pitié. Aristote met l'accent sur ces 2 émotions tragiques : l'une fait trembler pour soi (la crainte), l'autre fait trembler pour autrui (la pitié) Selon Aristote le meilleur moyen de provoquer ces émotions chez le spectateur est l'effet de surprise. Ce couple formé par ces 2 émotions est selon Aristote lié à la définition même de la tragédie. [...]
[...] Il préfère au contraire mettre au jour des structures. Il se demande quelles sortes d'évènements et non quelles sortes d'hommes sont susceptibles de produire l'effet pathétique C'est la cohérence interne de l'œuvre assurée par son unité : la tragédie doit être menée jusqu'à sa fin et former un tout Cette unité dépend principalement du choix d'une action unique (et non d'un personnage unique). C'est autour de l'histoire mise en scène que tout s'organise parties dans une tragédie : histoire, caractère, expression, pensée, spectacle, chant Selon Aristote l'histoire est l'âme de la tragédie Cette primauté accordée à l'histoire découle directement de la définition même de la tragédie : imitations d'actions et non-imitations d'hommes. [...]
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