Les Guêpes, oeuvre de -422, met en avant sous forme comique de nombreuses condamnations. Tout d'abord condamnation de cette manie de vouloir juger qui a pris de l'ampleur au cours du siècle et ce à cause de Cléon et de la mise en place de la "tribole" (récompense pour tous ceux qui souhaitaient juger). Par cela, Cléon a su s'assurer hypocritement l'enthousiaste complicité de la population (...)
[...] Néanmoins, cette critique à l'égard de ces gens de la cité, ces procès que fait Aristophane ne cacheraient-ils pas un procès que se fait l'auteur lui- même ? En effet, n'oublions pas qu'Aristophane, à travers ces nombreux écrits, a été aussi un grand procédurier. N'a-t-il pas fait le procès de Cléon dans sa pièce, mais aussi n'a-t-il pas fait le procès d'Euripide ou bien de Socrate dans Les Nuées ? N'a-t-il pas condamné en ces grands auteurs le scepticisme, le fatalisme et le fanatisme ? [...]
[...] En outre, cette pièce est aussi l'occasion pour lui-même de faire le procès sur d'autres points, et cela se remarque notamment lors de la péroraison, dans l'agôn entre Vomicléon et Chéricléon. Avant cela, Aristophane dévoile les problèmes économiques qui touchent sa cité, et cela avec le personnage le gosse qui dit : ma foi non, papichon : plutôt des figues sèches En effet, une importante disette touchait la population athénienne ainsi que la guerre (page 338). Par ailleurs, et pour en revenir aux critiques faites dans la péroraison, Aristophane, à travers son porte-parole Vomicléon, dénonce ces procès faits à outrance et dénonce le fait que Cléon se sert en réalité de juges comme de simples marionnettes : et comment ! [...]
[...] En somme, Aristophane ne fait que dire leurs quatre vérités aux gens. Il se met au service de la vérité et combat le mensonge et l'erreur. Il ne fait pas le procès d'Athènes à proprement parler, mais bien celui des gens qui font Athènes. Aristophane est un bienfaiteur de sa cité, puisqu'il montre les voies, aux hommes, par où il ne tiendrait qu'à eux de retrouver des temps meilleurs. Il faut conjurer les malheurs du pays et le nettoyer le procès est avant tout celui des hommes avant et plutôt que d'être celui de la cité d'Athènes, ville grandiose et berceau de la démocratie avec Périclès. [...]
[...] Peut-on dire qu'Aristophane fait le procès de sa cité dans sa comédie Les Guêpes ? Les Guêpes, œuvre de met en avant sous forme comique de nombreuses condamnations. Tout d'abord condamnation de cette manie de vouloir juger qui a pris de l'ampleur au cours du siècle et ce à cause de Cléon et de la mise en place de la tribole (récompense pour tous ceux qui souhaitaient juger). Par cela, Cléon a su s'assurer hypocritement l'enthousiaste complicité de la population. [...]
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