<i>Nous verrons dans un premier temps quels sont les outils dont l'écrivain dispose pour nous faire adhérer aux idées qu'il défend. Nous mettrons cependant en relief dans un second temps que la complexité des moyens mis en oeuvre peut être un frein. Enfin, nous mettrons en évidence que c'est souvent par le mélange des genres que les écrivains arrivent le mieux à nous convaincre et à nous persuader ...</i>
[...] Ainsi, de même que l'essai se présente comme la contestation des codes établis, Proudhon va également en défendant la guerre contre les idées politiquement correctes Impertinent frondeur, voire rebelle, le genre de l'essai prétend se situer en dehors des règles qu'il conteste et fait parfois l'éloge de la spontanéité en affectant de délaisser les soucis de l'art. Son ambition est en effet d'apparaître comme authentique, libre témoin de la sincérité de l'auteur. Plus que l'écrivain, c'est l'homme ou la femme qui s'exprime. On peut ainsi dire qu'il n'y a plus de barrière entre l'écrivain et le lecteur, c'est un homme qui parle à un autre homme qui est son semblable. [...]
[...] Envoyés aux premières lignes des combats, ils ont été oubliés par la France. Ce film a eu un énorme impact, aussi bien au niveau du public qu'au niveau politique. En effet, après ce film, le gouvernement français à réhabiliter le statuts de ces anciens combattants. Enfin nous pouvons rappeler que certains courants littéraires ont affirmé avec force que la fonction première de la littérature n'était pas d'instruire, d'argumenter, de défendre ou de faire la morale. Pour des écrivains comme Baudelaire, Mallarmé ou encore Gauthier, la littérature n'a pas à rechercher l'utilité et l'efficacité mais plutôt la beauté et le plaisir. [...]
[...] Ainsi, si le lecteur ne connaît pas les références de l'écrivain, il ne comprendra pas le fil de l'argumentation. De même, nous avons vu précédemment l'efficacité de l'ironie dans l'argumentation. Il faut cependant remarquer que ce procédé peut être mal compris. Celui qui dit le contraire de ce qu'il veut faire comprendre court le risque de voir ses propos pris au pied de la lettre : l'ironie ne peut fonctionner que dans une situation de communication où les interlocuteurs utilisent les mêmes codes culturels : celui qui considérerait que Montesquieu fait l'éloge de l'esclavage commettrait un contre sens grave. [...]
[...] On retrouve ainsi par exemple une multitude d'exclamations dans Le dernier jour d'un condamné de Victor Hugo. Son plaidoyer en est parsemé tout le long. Le lecteur n'en est que plus touché. Le lecteur compatit alors avec le condamné. Hugo amène ainsi le lecteur à adhérer à son idée en jouant sur ses sentiments et notamment sur la pitié. Un autre procédé efficace pour convaincre ou persuader est l'ironie. Les connotations sont importantes dans la création de l'ironie. L'auteur fait semblant d'admirer ce qui est inacceptable, créant ainsi un effet de décalage. [...]
[...] Plus, ces autres moyens permettent à la fois de toucher un plus large public et ils permettent de faire souvent mieux adhérer à une thèse. Des idées qui auraient peut-être du mal à convaincre ou à émouvoir dans les textes littéraires, ont quelques fois plus d'impact et d'efficacité lorsqu'elles empruntent les canaux de la fiction. Récemment, nous avons pu nous apercevoir du pouvoir de l'impacte et de l'efficacité d'un film. Nous pouvons prendre l'exemple du film Indigènes de Rachid Bouchareb. Ce film a voulu mettre en lumière la participation de "Indigènes" dans l'armée française pour libérer "la mère patrie" de l'ennemi nazi. [...]
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