Les textes argumentatifs n'ont qu'un but : avoir un impact sur le lecteur. De l'apologue au dialogue en passant par l'essai, les auteurs ont de nombreuses formes discursives à leur disposition pour argumenter. Il est donc légitime de s'interroger sur l'efficacité des différentes formes que peut prendre l'argumentation. Pour convaincre, faut-il nécessairement recourir à l'art de persuader ? ou l'art de convaincre peut-il se suffire à lui-même (...)
[...] Plan de la dissertation I Certes, l'art de convaincre est efficace II Mais, l'allier à l'art de persuader garantit une meilleure efficacité argumentative. Corrigé Introduction Les textes argumentatifs n'ont qu'un but : avoir un impact sur le lecteur. De l'apologue au dialogue en passant par l'essai, les auteurs ont de nombreuses formes discursives à leur disposition pour argumenter. Il est donc légitime de s'interroger sur l'efficacité des différentes formes que peut prendre l'argumentation. Pour convaincre, faut-il nécessairement recourir à l'art de persuader ? [...]
[...] Nombreuses sont donc les stratégies déployées pour rendre vivant le blâme ou l'éloge. Les auteurs manient avec art les ressources du récit afin de rendre l'argumentation alerte et plaisante Invitation à une lecture participative Recourir à une argumentation qui se sert du masque du récit, c'est inviter le lecteur à participer à la construction d'un sens. Il doit pratiquer une lecture intelligente et active du récit. Ainsi, dans l'apologue, il est invité à lever le voile de l'allégorie et donc à effectuer un déchiffrage au niveau des personnages. [...]
[...] Récit utopique, fable ou encore conte, nombreuses sont les formes dont un écrivain dispose pour rendre agréable une argumentation. Montesquieu dans ses Lettres persanes (1721) use d'une forme tout à fait singulière : celle de la lettre. A travers le portrait en situation de personnages, il dénonce les vices féminins, et plus précisément le goût de l'artifice chez la femme. L'écrivain ne cesse d'accumuler les brèves séquences narratives afin de dynamiser le récit. Ainsi, le temps du passé alterne avec ceux de l'énonciation afin de créer un effet de polyphonie, propre à ne pas lasser le lecteur. [...]
[...] Au lieu de rédiger un véhément pamphlet contre ce qu'il appelle une boucherie héroïque le philosophe préfère user de l'ironie : les combattants abares et bulgares sanguinaires sont appelés héros leurs désirs de viol sont qualifiés de naturels Une lecture naïve, au premier degré, peut induire en erreur le lecteur : si ce dernier n'entend pas le registre ironique, il fera un contresens majeur sur le texte. Au lieu de voir en Voltaire un pacifiste, il en fera un ardent défenseur des combats. On voit donc que les argumentations indirectes, qui ne comportent pas de thèse explicite, sont susceptibles d'être mal comprises. [...]
[...] - argumentation soit efficace : c'est ici l'art de convaincre qui est évoqué. Pour que l'argumentation soit efficace, il faut qu'elle touche sa raison et son bon sens. ( Convaincre et persuader Les deux verbes ne sont pas d'exacts synonymes. - Convaincre : c'est faire appel à la raison du lecteur. Un discours est donc convaincant quand il développe une thèse, des arguments et des exemples efficaces. - Persuader : c'est chercher à séduire le destinataire en faisant appel à sa sensibilité. [...]
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