Commentaire composé structuré en deux principaux axes et étudiant le poème du "Musée Grévin".
[...] Français Commentaire Composé : En 1943, Louis Aragon publie clandestinement un recueil de poèmes intitulé Le Musée Grévin. Celui-ci décrit la situation de la France occupée par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale de 1939 à 1945. Aragon, résistant actif et engagé contre le régime, dénonce la qu'engendre la guerre. La plupart de ces œuvres sont donc des réquisitoires envers toute violence entraînée par toute forme de totalitarisme. Nous étudierons en premier lieu la situation de la France pendant la seconde guerre mondiale en nous penchant sur les conditions de vie des Français pendant celle-ci et dans un second temps nous étudierons la construction du poème et sa visée. [...]
[...] On peut aussi remarquer une antithèse (vers 16) qui met face à face deux ennemis Français/Allemands sont opposés. La situation de la France est dénoncée comme absurde notamment avec l'expression : une affreuse chanson la France est salie au plus profond d'elle-même par des valeurs qui ne sont pas les siennes. Le champ lexical de la guerre met en évidence les multiples aspects de la guerre. Tout d'abord, le champ lexical de la violence : escogriffes à coups de fouet sans pitié les bagnes allemands (v.16), crimes (v.15), etc ; ce champ lexical nous montre la situation difficile, périlleuse des Français et la vive hostilité des Allemands vis-à-vis des Français. [...]
[...] L'on peut constater que le poème est construit de six quatrains d'autre part. Ces six quatrains construits en rimes croisées, c'est-à-dire prennent la forme d'une prière. Les quatrains créent un rythme régulier qui renforce l'argumentation. Louis Aragon malgré tout le désespoir utilise une personnification qui donne de l'espoir : un pays labouré jusqu'au cœur donne une vision d'une France vivante malgré les connotations négatives de l'expression. Pour finir, l'on peut remarquer une certaine relation entre le poème et l'histoire avec des noms de lieux qui permettent d'ancrer les propos d'Aragon dans l'histoire avec l'utilisation des termes aux confins de Pologne (v.19) et Auschwitz, Auschwitz ces deux lieux ont une valeur symbolique et représentent la Seconde Guerre Mondiale. [...]
[...] En second lieu, l'on peut voir que Louis Aragon s'implique dans le poème, en effet, l'énonciation se fait à la première personne du singulier ce qui traduit l'engagement du poète comme l'attestent les expressions j'écris moi, si je veux parler (v.17). Les figures de style ont une valeur persuasive, elles produisent des effets à valeur argumentative. La répétition des termes Auschwitz ! Auschwitz ! (v.21), renforcée par la construction exclamative et le terme ô qui est une apostrophe permettant de lancer un cri de désespoir et d'horreur aux inactifs, à ceux qui n'osent pas agir pour libérer la France. [...]
[...] Les registres tragiques et lyriques permettent aussi de rendre très réaliste le poème avec l'implication du poète. Nous pouvons donc conclure que Louis Aragon par l'intermédiaire de ce poème espère lancer un cri d'alarme visant à monter les Français contre les Allemands, à leurs faire ouvrir les yeux sur les violences et atrocités que subissent les Français. C'est donc l'un des poètes les plus présents pour dénoncer l'occupation allemande en France ainsi que le gouvernement de Pétain dont ce poème est une parfaite illustration. [...]
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