Le conte ou l'apologue sont des récits courts exposés sous forme d'allégories, qui renferment une leçon de morale pratique. Inventé par Platon, l'apologue a été développé par le courant moralisateur du XVIIe siècle sous la forme de fables ou de paraboles (La Fontaine, La Bruyère), puis repris par les philosophes des Lumières (Voltaire, Montesquieu), essentiellement les aspects du conte. Le but de ces formes est moral, c'est-à-dire à visée à la fois de divertissement et d'enseignement (...)
[...] Les fables, comme les contes, ont donc aussi un pouvoir de persuasion très puissant. Dans les fables, cependant, les idées philosophiques sont traduites dans une mise en scène C'est ce que montre Le pouvoir des fables, texte argumentatif de La Fontaine qui explique que la plupart des fables, à partir de l'analogie homme/animal, recourent à de multiples registres, à l'exception cependant des registres théoriques et didactiques. La génisse, la chèvre et la brebis en société avec le lion, ainsi que Les obsèques de la lionne illustrent particulièrement la fonction de divertissement des fables. [...]
[...] Les apologues présentent plusieurs types de personnages, dont la diversité illustre toutes les facettes d'une société. Deux types de personnages, principaux ou secondaires d'ailleurs, parcourent les contes. Les premiers se présentent soit comme des victimes soumises, soit comme des êtres sympathiques inspirant la pitié, face à d'autres personnages qui se pensent supérieurs ou affirment leur inhumanité. Ainsi en est-il de Gregor, dans La Métamorphose de Franz Kafka, rejeté de sa famille après s'être transformé en insecte, de Santiago, dans L'Alchimiste, qui a perdu son trésor ou même des animaux, dans La Ferme des animaux de Georges Orwell, à l'exception de cochons, tous sous la domination de Jones. [...]
[...] Il a toute la liberté dans l'écriture de son œuvre, puisqu'il évite la censure par la forme et la fiction du récit. En effet, il lui est possible de placer l'enseignement au début, ou à la fin de son oeuvre, on parle alors de raisonnement par déduction, ou par induction. Ainsi le lecteur peut se faire une idée sur le sujet du récit, et de se poser des questions, et nous-mêmes pouvons nous demander si l'apologue est écrit pour critiquer, ou simplement pour proposer un idéal. [...]
[...] Le lecteur peut donc interpréter les idées selon sa propre sensibilité et dispose pour cela d'une palette de possibilités. En effet, le lecteur doit être préparé à adhérer aux idées suggérées par l'auteur. Pour cela, celui-ci le maintient en état de veille et d'éveil à tous les sens implicites inscrits dans le récit. Ainsi, le lecteur peut même prendre plaisir à déchiffrer la devinette qui ne doit être ni trop simple, ni trop complexe. Il peut aussi et doit émettre des hypothèses, interpréter et décoder les symboles capables de traduire le récit pour rendre sa lecture plus simple et agréable. [...]
[...] Quel intérêt la forme du conte/de l'apologue représente-t-elle dans la critique d'une société pour défendre des idées ? Le conte ou l'apologue sont des récits courts exposés sous forme d'allégories, qui renferment une leçon de morale pratique. Inventé par Platon, l'apologue a été développé par le courant moralisateur du XVIIe siècle sous la forme de fables ou de paraboles (La Fontaine, La Bruyère), puis repris par les philosophes des Lumières (Voltaire, Montesquieu), essentiellement les aspects du conte. Le but de ces formes est moral, c'est- à-dire à visée à la fois de divertissement et d'enseignement. [...]
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