Ce sont des vers libres parce qu'ils sont de longueurs différentes. Dès le 1er vers (lire), nous avons la présentation de cette rupture. Si on fait la diérèse on a un alexandrin, or la sémantique nous invite à une rupture avec le monde ancien. Il faut donc mieux faire la synérèse et de passer de l'alexandrin classique à un vers de 11 pieds qui est beaucoup plus moderne.
Cette rupture avec la poésie classique se retrouve à plusieurs niveaux :
? Ce poème Zone est particulièrement long (155 vers).
? Il n'est pas divisé en strophes régulières, il ne se rattache à aucune forme fixe de poème.
? On remarque aussi l'absence de ponctuation qui est délibérée. Apollinaire veut que les mots prennent leur musicalité indépendamment d'une syntaxe trop rigide et trop réglementée. Il dit même, je cite : "Le rythme des vers et la coupe des vers : voilà la véritable ponctuation".
? Les vers sont libres. Le nombre de syllabes est variable d'un vers à l'autre. (v.1 : 10 ou 11 ; v.2 : 16 ; v.3 :17).
? Le poème pose sa liberté de versification. Parfois, nous avons des alexandrins classiques avec des coupures à l'hémistiche au vers 19 et au vers 20. (Le 1er à avoir cassé la régularité de l'alexandrin c'est Victor Hugo "J'ai tordu le cou à ce grand niais d'alexandrin".)
? Apollinaire met ses coupes où il veut. Cependant, il nous met en garde sur le principe de la rime. La plupart du temps ces rimes sont pauvres (ancien, matin) ou suffisantes. La musicalité de la langue joue beaucoup plus sur les rimes internes (v.1 : à la fin, las de 'voyelle' ; fin, ancien 'consonne').
? Nous avons des assonances et des allitérations. On une assonance en [é] : bergère, Eiffel, bêle. On a une allitération en [b] : bergère, bêle et en [p] : troupeau, pond (...)
[...] Il ne cherche pas à rendre sa musique agréable à l'oreille Le champ lexical de la vue. Ce bouleversement des règles en arts prouvera son illustration en arts avec le cubisme. Le tableau de Picasso Les demoiselles d'Avignon peint en 1916 a été présenté bien plus tard. Les formes géométriques représentent plusieurs faces de l'objet. Et un tableau cubiste se décompose en plusieurs plans. Apollinaire repend cette technique. On a plusieurs plans superposés qui représente la ville sous différentes facettes (les ponds, les hangars, l'église, les murs, mes affiches). [...]
[...] Apollinaire aime créer une rupture dans les images. Par exemple, dans le 2ème et 3ème vers, il mélange le lyrisme traditionnel (la bergère, les troupeaux) mais il introduit ces éléments bucoliques dans le monde moderne. Il nous parle au vers 3 de l'antiquité grec et romaine et au vers suivant des automobiles Une transition avec l'ancien et le monde moderne. Il utilise aussi la banalité du quotidien pour en faire un thème poétique. Il parle de la rue, des journaux, des ouvriers, des secrétaires (sténodactylographes). [...]
[...] Son oeuvre essentiel est Alcool dont est extrait ce poème Zone Zone a été composé en 1912, chronologiquement, il est le dernier mais Apo l'a palcé en tête du recueil. Le premier titre était Cri Apo a préféré Zone Zone en effet a un conation plus urbaine, étimologiquement Zone en grec désigne la ceinture, la périphérie de la ville, un territoire circonscrit, bien délimité. Le copème Zone reprend l'idée de circulariter puisqu'il commence le matin et se termine le soir avec le soleil cou coupé. [...]
[...] La ville moderne c'est le bruit. Nous avons le champ lexical des bruits urbains qui sont associés à des métaphores qui ne sont pas urbaines (v.2 le troupeau bêle v.15-16) j'ai clairon). La métaphore du clairon s'explique par le fait qu'il sonne le réveil, de plus le clairon appartient aux cuivres qui rappel la couleur du soleil (v.19-20 le matin midi La sirène y gémit c'est l'entrée à l'usine, c'est un son pathétique. cloche aboi la cloche sonne la pause. [...]
[...] (Le 1er à avoir cassé la régularité de l'alexandrin c'est Victor Hugo J'ai tordu le cou à ce grand niais d'alexandrin Apollinaire met ses coupes où il veut. Cependant, il nous met en garde sur le principe de la rime. La plupart du temps ces rimes sont pauvres (ancien, matin) ou suffisantes. La musicalité de la langue joue beaucoup plus sur les rimes internes (v.1 : à la fin, las de ‘voyelle' ; fin, ancien ‘consonne') Nous avons des assonances et des allitérations. On une assonance en : bergère, Eiffel, bêle. On a une allitération en : bergère, bêle et en : troupeau, pond. [...]
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