Apollinaire place dans le poème des souvenirs de son enfance, parfois joyeux, parfois de peur. Tous ou presque expriment le sentiment de mélancolie que le locuteur éprouve dans un pays si éloigné du sien. Il se souvient d'abord, par contraste à la guerre qu'il est en train de vivre, de souvenirs heureux.
Il évoque le bonheur et la joie de vivre en Afrique. Il utilise quelques stéréotypes pour parler de la vie imaginaire de la personne qu'il incarne en Afrique. Au Sénégal, il s'agirait essentiellement d'une vie festive composée de multiples loisirs : "où l'on dansait où l'on chantait où l'on faisait l'amour Et de longs discours Nobles et joyeux". Il repense également aux membres de sa famille, heureux : "Je revois ma soeur au rire en folie !...". Toutes ces anecdotes font sombrer le locuteur dans un état de mélancolie.
Il est traversé par un sentiment de tristesse, il regrette les années de son enfance, tous ces petits bonheurs de la vie sont maintenant anéantis par l'horreur de la guerre : "je me souviens du si délicat si inquiétant Fétiche dans l'arbre Et du double fétiche de la fécondité... J'ai connu l'affût au bord des marécages Où la girafe boit les jambes écartées... le millet pillé dans un mortier". Les évènements agressifs qu'il subit lui font regretter des actions qui paraissent pourtant banales de son passé. Il repense à sa famille qu'il ne peut plus voir : son père, sa soeur, sa mère "la sorcière" (...)
[...] Apollinaire choisit de donner la parole à un Africain et utilise des souvenirs pour critiquer la guerre qui lui parait insensée et dénoncer le colonialisme des Blancs qui sévit en Afrique. Apollinaire place dans le poème des souvenirs de son enfance, parfois joyeux, parfois de peur. Tous ou presque expriment le sentiment de mélancolie que le locuteur éprouve dans un pays si éloigné du sien. Il se souvient d'abord, par contraste à la guerre qu'il est en train de vivre, de souvenirs heureux. Il évoque le bonheur et la joie de vivre en Afrique. [...]
[...] Il est pour toujours traumatisé. La seconde guerre qu'il vit l'imprègne totalement, puisqu'il l'utilise même comme référence pour parler de faits lointains, sa sœur aurait : des seins durs comme des obus Il trouve complètement inutile les objectifs qui lui sont donnés, comme : tirer sur les fils de fer devant les bobosses ce ne sont que des ordres donnés pour les occuper. La guerre est absurde, il ne voit pas à quoi servent les ordres qu'il reçoit et pense même qu'on lui a attribué l'âge de 20 ans, lui ne se rappelant pas de l'année de sa naissance, pour qu'il doive aller à la guerre. [...]
[...] Il pense que c'est un crime, puisqu'on le blanchi (jeu de mot ici avec la couleur de son visage : il deviendrait blanc) comme s'il était coupable. C'est une question rhétorique puisqu'il connaît bien la réponse. Il y a une sorte d'ironie : les Blancs se sentent hautains mais ils font la guerre, alors que lui propose tout simplement de danser et discourir Manger et puis dormir ce qui semble être une vie beaucoup plus agréable que celle passée sur le front. [...]
[...] Il est traversé par un sentiment de tristesse, il regrette les années de son enfance, tous ces petits bonheurs de la vie sont maintenant anéantis par l'horreur de la guerre : je me souviens du si délicat si inquiétant Fétiche dans l'arbre Et du double fétiche de la fécondité J'ai connu l'affût au bord des marécages Où la girafe boit les jambes écartées le millet pillé dans un mortier Les évènements agressifs qu'il subit lui font regretter des actions qui paraissent pourtant banales de son passé. Il repense à sa famille qu'il ne peut plus voir : son père, sa sœur, sa mère la sorcière Très vite la guerre devient plus forte que ces souvenirs de joie, les souvenirs du locuteur deviennent plus dramatiques. [...]
[...] Puis il parle du manque de liberté dû aux Blancs : c'est l'aliénation coloniale. Il a porté sur son dos, en servant de monture, l'administrateur pendant des semaines puisque celui-ci faisait le tour des colonies avant d'envoyer son rapport en Europe. Il l'obligeait même à chanter : En chantonnant alors que le travail du Noir devait déjà être très pénible. Puis le locuteur narre son passé professionnel il fut domestique à Paris, exploité, sous-estimé et sans doute non payé en raison de sa couleur de peau, ce qui l'amène à se questionner sur la différence Blancs/Noirs. [...]
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