Commentaire composé/Lecture méthodique du poème de Guillaume Apollinaire intitulé "Le pont Mirabeau". Ce document construit autour de trois axes analyse le texte. Document idéal pour réaliser un devoir ou pour les révisions du bac de français.
[...] Le pont Mirabeau évoque immédiatement un cours d'eau à Paris, il évoque la Seine. Ce pont est le seul élément très légèrement autobiographique, c'est celui qu'empruntait Apollinaire pour venir d'Auteuil au quartier latin. Il ne correspond pas aux stéréotypes du pont de pierre ou de bois qui ont tout de suite une valeur poétique : le pont Mirabeau est un pont métallique donc volonté de sa part de chanter le monde moderne, le monde industriel. Ce poème n'est pas descriptif, le pont n'est cité que trois fois dans le texte, il évoque en fait la Seine et a surtout une valeur de symbole Les variations de mètres Le refrain est un distique de deux heptasyllabes ; chaque strophe comporte un décasyllabe un tétrasyllabe un hexasyllabe et un décasyllabe. [...]
[...] Selon l'interprétation des subjonctifs (appel ou défi à la mort) il peut marquer soit le constat désespéré de l'amant qui comme le fleuve et comme le temps survit à l'amour, soit au contraire l'affirmation triomphante de la permanence de la poésie qui perdure au delà des souffrances et des désillusions. Vienne et sonne ont une valeur d'impératif ou une valeur de concession (même si elle vient). En outre, l'antithèse s'en aller demeurer du refrain (vers 24) prend forme dans l'opposition entre les quatrains tous différents et le distique invariable. Les variations de mètres des quatrains d'une part, la répétition du même mètre dans les distiques d'autre part répondent aux mêmes principes. [...]
[...] Sur le plan littéraire, il se situe dans la tradition des poèmes écrient sur le thème de la fuite du temps lié au thème du souvenir d'un amour perdu. Tradition illustrée par Le lac de Lamartine et Tristesse d'Olympio de Hugo. Cette courte pièce est tirée d'Alcool, ce poème est le second du livre. Idée générale : Un coin de paysage urbain suscite une méditation lyrique qui semble banale au premier abord mais qui devient poignante à force de simplicité et de pathétique. [...]
[...] Le subjonctif du vers 19 peut exprimer le souhait (que passe les jours) ou la condition (les jours ont beau passé). Modernisme, absence de ponctuation, suppression de tous repères logiques, suite d'images et de mots imprécis. Poème très suggestif : forte unité de sentiment créé par les sonorités, les rimes féminines, assourdies et lasse les répétitions, la présence d'un refrain. Il se rattache à son vocabulaire pauvre et simple, ses mots familiers, ses négligences volontaires à toute une tradition poétique qui va des chansons de toile à Verlaine. [...]
[...] Ici, en revanche, est évoqué le temps qui ne passe pas puisqu'il laisse le poète dans sa permanence je demeure et donc dans sa souffrance comme l'Espérance est violente Le E majuscule de Espérance qui fait du mot une force presque mythique qui habite l'homme Une chanson du passé On note la présence d'un refrain et de répétitions (vers 13-14 et 19) qui rappelle le ton de la chanson. Le motif de l'amour à la fois heureux et malheureux, le motif de l'eau et du temps qui passe. La tonalité ambiguë à la fois heureuse et douloureuse. Traits de langue archaïsants il m'en souvienne ; je demeure absence d'article au vers 20 et subjonctif sans que dans le refrain. Conclusion : L'absence de ponctuation a plusieurs effets. [...]
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