Ce poème a été inspiré par le Rhin ; on parle de « choses vues » (Victor Hugo). "Mai" s'inscrit dans la tradition du printemps, du renouveau, et on y retrouve un refrain « Le mai le joli mai », comme une chanson. Ce spectacle du printemps dans le Rhin est mis en relation avec des sentiments personnels, inscrivant le poème dans le registre lyrique. Les deux sentiments personnels d'Apollinaire sont :
- la sensibilité à la nature
- la tristesse due aux amours impossibles et perdus : les « pétales » symbolisent les « ongles de celle qu' [il a] tant aimée », c'est-à-dire Annie Playden qui l'a repoussé.
C'est pour cela que le paysage du printemps prend très vite une tonalité mélancolique : il se vide de sa gaieté.
Le registre est donc le lyrisme élégiaque, avec les regrets du passé.
[...] Strophe 3 et 4
Elle montre l'effacement du narrateur-poète (« je »), de l'amoureux déçu. Il disparaît pour laisser place au spectacle des tziganes (le cirque n'est pas décrit, ni même les soldats « fifre lointain ») et des rives du Rhin.
Il ne reste plus que du végétal, du minéral, du vent (il n'y a même plus d'animal).
Ainsi, la vie se concentre dans le végétal. Le vent, chose impalpable, termine le poème.
Le narrateur s'efface pour laisser place au végétal : le poète passe puis laisse le paysage tel qu'il était au début. Même si la végétation a recouvert les « ruines », elles restent témoins du passé.
Une seule promesse d'avenir se dessine : les « fleurs nues des vignes » qui donneront des grappes qui donneront du vin ; il y a un petit germe de vie dans ce passé qui se meurt, qui s'estompe... (...)
[...] Le courant, quant à lui, éloigne les paysages en arrière : les saules et les cerisiers vont se figer en arrière Le mouvement est aussi représenté par le cycle des saisons : les cerisiers de Mai ont déjà des pétales flétris et tombés, c'est une métaphore, image de la mort. Chez Apollinaire, le souvenir des amours est souvent associé au cycle des saisons et plus particulièrement à l'automne. Le mois de mai tourne très vite à l'automne dans ce poème. Le cortège des tziganes et des soldats est suggéré, mais on ne le voit pas fifres s'éloignait décrit le mouvement des soldats). [...]
[...] Elles symbolisent des anciens châteaux forts, qui, malgré leur résistance/solidité, ont été détruits par le temps. Ainsi, les amours, comme le reste, passent . Le vent, dont le souffle secoue les végétaux donne également une impression de mouvement. On remarque des allitérations en abondantes dans les deux derniers vers : ce sont des sonorités sifflantes. Elles forment une harmonie imitative : les mots qui caractérisent le vent donnent à entendre son sifflement. Images de permanence : repères pour l'auteur Elles sont nécessaires pour qu'on perçoive le mouvement, mais moins nombreuses. [...]
[...] Ainsi, on remarque des images du printemps fini, passé j'ai tant aimée et on ressent la souffrance de l'auteur ongles Ces souvenirs s'éloignent, comme le montrent les vergers qui se figeaient en arrière Strophe 3 et 4 Elle montre l'effacement du narrateur-poète je de l'amoureux déçu. Il disparaît pour laisser place au spectacle des tziganes ( le cirque n'est pas décrit, ni même les soldats fifre lointain et des rives du Rhin. Il ne reste plus que du végétal, du minéral, du vent (il n'y a même plus d'animal). Ainsi, la vie se concentre dans le végétal. [...]
[...] Ce tableau est perçu par un voyageur en barque sur le Rhin (sûrement Apollinaire) qui voit défiler ce spectacle sur son passage. C'est probablement lui qui s'exclame au vers 3 Vous êtes si jolies Les différents thèmes abordés Chaque strophe développe un thème particulier. Strophe 1 D'habitude, le renouveau du printemps est associé à la joie, à la vie, à l'amour. Dans cette strophe, on d'ailleurs la rencontre de dames ce qui peut faire penser à une idylle printanière. Mais la rencontre est impossible : la barque s'éloigne et les saules pleurent. [...]
[...] Commentaire du poème Mai Apollinaire Ce poème a été inspiré par le Rhin ; on parle de choses vues (Victor Hugo). Mai s'inscrit dans la tradition du printemps, du renouveau, et on y retrouve un refrain Le mai le joli mai comme une chanson. Ce spectacle du printemps dans le Rhin est mis en relation avec des sentiments personnels, inscrivant le poème dans le registre lyrique. Les deux sentiments personnels d'Apollinaire sont : - la sensibilité à la nature - la tristesse due aux amours impossibles et perdus : les pétales symbolisent les ongles de celle qu' [il tant aimée c'est-à-dire Annie Playden qui l'a repoussé. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture