Apollinaire, "Alcools", "Mai" : commentaire

Résumé du document

"Mai" fait partie des neuf poèmes du recueil Alcools publié en 1913, qui sont regroupés sous le titre "Rhénane" : ceux-ci évoquent un séjour d'Apollinaire au bord du Rhin alors qu'il vit une séparation douloureuse avec Annie Pleyden, une jeune anglaise, gouvernante de la famille chez qui Apollinaire est précepteur en juillet 1901, et qu'il a suivie en Allemagne.

Apollinaire réussit ici à mêler son lyrisme amoureux et nostalgique au cadre bien réel des bords du Rhin pour traduire son sentiment face à la fuite du temps et à l'abandon.

(...) Tout ici est prétexte au lyrisme amoureux du poète. La réalité rhénane est transfigurée par la nostalgie du poète qui "voit tout en noir". Le printemps et ses tentations qui ouvrent le poème sont aussitôt dénigrés par les vers qui suivent. Le temps, ennemi éternel du poète, anéantit tout sauf peut-être le souvenir qui tente tant bien que mal de faire survivre l'espoir d'aimer (...)

Extraits

[...] Apollinaire réussit ici à mêler son lyrisme amoureux et nostalgique au cadre bien réel des bords du Rhin pour traduire son sentiment face à la fuite du temps et à l'abandon. Lire le poème Annoncer le plan Le printemps contrarié par des amours impossibles Rencontre ou distanciation A la description des bords du Rhin se mêle le thème des amours impossibles, thème qui hante Apollinaire en cette période de trouble affectif : subjectivité de la description. Le printemps et ses joies peur souligner la tristesse de celui qui n'est pas à l'unisson de cette allégresse ambiante ! [...]

[...] La réalité rhénane est transfigurée par la nostalgie du poète qui voit tout en noir Le printemps et ses tentations qui ouvrent le poème sont aussitôt dénigrés par les vers qui suivent. Le temps, ennemi éternel du poète, anéantit tout sauf peut-être le souvenir qui tente tant bien que mal de faire survivre l'espoir d'aimer. On pense au refrain du Pont Mirabeau : Vienne la nuit sonne l'heure/Les jours s'en vont je demeure le poète reste seul face à ses souvenirs d'amours terminées et toujours malheureuses. [...]