Commentaire composé du poème "Les Femmes" tiré du recueil "Alcools" d'Apollinaire. Le document comporte une introduction, un développement avec deux parties, six sous parties et une conclusion. Un document idéal pour les révisions du baccalauréat de français.
[...] Sept voix de femmes Ce poème est un tableau vivant vers sur 36 sont écrits en italique et rapportent au style direct les propos des femmes. Dans ce poème, les femmes ne sont pas perçues par leur apparence mais par leurs conversations banales, comme si Apollinaire parvenait à atténuer la fascination qu'il éprouve pour la gente féminine dans ses autres poèmes. Propos anodins sur le village, demandes banales, mais la conversation est également ponctuée de remarques sur la vie, sur l'amour : Gertrude et son voisin Martin enfin s'épousent (vers - Lotte es-tu triste O petit coeur - Je crois qu'elle aime (vers 22) Derrière la banalité, on devine de l'affection entre ces femmes O petit coeur vers 22). [...]
[...] Champ lexical de la nourriture dans l'énumération vers 17 et 18 : - Apporte le café le beurre et les tartines La marmelade le saindoux un pot de lait L'hiver ne fait pas peur, il est même un heureux présage (vers 10) : - Cet hiver est très froid le vin sera très bon Ces femmes forment une communauté rassurante, tout comme les figures du village évocation clichée de figures rurales typiques) : facteur voisins maître d'école etc . Une touche de lyrisme Gertrude et son voisin Martin enfin s'épousent (vers Amour dans la réplique ( mariage de Gertrude et de Martin. L'adverbe enfin laisse imaginer plusieurs rebondissements, plusieurs histoires dont la conclusion heureuse est ce mariage. [...]
[...] On a l'impression que le temps s'est arrêté à l'annonce de la mort, si bien que les femmes en oublient le poêle qui s'éteint (symbolique : c'est la chaleur de la vie qui peu à peu disparaît). L'irruption du rêve La forêt allemande en hiver est pleine d'enchantements. Personnifications : le vent chante : Grâce au vent chantait (vers 14) la forêt a une : voix grave de grand orgue (vers 14). La forêt est comparée à une grande cathédrale peuplée d'êtres fabuleux : Herr Traum et Frau Sorge. [...]
[...] Conclusion Deux constats s'imposent avec le contraste entre l'intérieur et l'extérieur : intérieur ( réalité quotidienne extérieur ( le rêve Omniprésence de la mort : le poème se clôt sur une note inquiétante et le cocon des 7 femmes apparaît dès lors très fragile. Dans ce poème, la chaleur du cadre et l'entrain des propos décousus dissimulent mal la présence contagieuse de la mort. La douceur du foyer est comme absorbée par la nuit indécise (dernier vers). Sur le plan formel, ce texte annonce les poèmes conversations qu'Apollinaire rassemblera dans son recueil Calligrammes (1918). [...]
[...] Quel rapport y a-t-il entre l'intérieur et l'extérieur ? II] De l'intérieur vers l'extérieur :du réel vers le rêve Des femmes attentives à l'extérieur Elles perçoivent le monde extérieur, le regardent et l'entendent. Leur parvient le son de la cloche qui annonce la mort du sacristain aux vers 11 et 33 : - Le sacristain sourd et boiteux est moribond Il est mort écoutez La cloche de l'église Un univers nocturne et macabre Ululement de l'effraie dans la nuit hivernale au vers 6 : Mais l'effraie ululant il trembla dans sa cage Il empêche le rossignol (symbole de l'amour, mais il est ici aveugle) de chanter au vers 5 : Le rossignol aveugle essaya de chanter ( première image inquiétante Dans l'avant-dernière strophe, la réalité se métamorphose de façon inquiétante avec la nuit. [...]
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