Commentaire composé du poème "Automne malade" d'Alcools de Guillaume Apollinaire.
[...] Le vers sur les femmes est beaucoup plus long que ceux de la strophe ce qui nous montre l'obsession du poète : image de la femme qui fait souffrir échec de l'amour Les pleurs de la nature sont ses pleurs sur l'amour qu'il n'aura jamais, qui s'en va (vers 18/19) : Un train Qui roule La sensibilité nouvelle et universelle L'emploi des articles définis sert à universaliser, généraliser : les nixes nicettes (vers 10) la vie (vers 20) Conclusion Automne malade regroupe quelques thèmes principaux du recueil Alcools, rappelant la fatalité : la saison automnale elle-même le temps qui passe le passage de la vie à la mort. La musicalité des vers tend à atténuer la tristesse du poète. [...]
[...] Le poète s'adresse à l'automne dès le début : Automne malade et adoré (vers 1). Ainsi que par le tutoiement : Tu (vers et tes rumeurs (vers 14). Le je (vers 14) désigne le poète. On a aussi des modalités affectives avec les adjectifs : adoré (vers et pauvre (vers et la redondance du verbe aimer (vers 14). Par le dialogue, le poète se projette, lui et son malaise, sur l'automne. La fragilité de l'automne rappelle la fragilité du poète, et plus généralement celle des hommes. [...]
[...] Une menace intérieure se manifeste également. Pour le poète, la menace intérieure est l'amour qu'il porte aux femmes, apparaissant ici, comme des êtres maléfiques (vers des sorcières cheveux verts vers 10). Apollinaire ayant essuyé de multiples échecs amoureux. II] Les affinités du poète et de l'automne Les sentiments du poète pour la saison Et que j'aime / ô saison / que j'aime / tes rumeurs» (vers 14). Coupure régulière de l'alexandrin Il est très travaillé, très harmonieux, ce qui symbolise l'harmonie entre la saison et le poète et la ferveur du poète pour celle-ci. [...]
[...] Par ailleurs, l'automne est représenté non pas comme un temps mais comme un espace : dans les roseraies (vers Dans les vergers (vers 4). C'est une description par petites touches : fruits mûrs (vers Les cerfs ont bramé (vers Le vent et la forêt qui pleurent (vers 16). L'automne est présenté dans un perpétuel mouvement de chute : fruits et feuilles tombent (vers 15-17). Des menaces pèsent sur cet automne déjà malade (vers : l'ouragan (vers neigé (vers 3 et Des éperviers (vers des éléments naturels qui caractérisent la menace. Il n'y a aucune possibilité pour s'y opposer. [...]
[...] Par l'utilisation de l'adjectif malade il y a personnification de la saison. Ce titre est repris dès le vers 1. L'automne est représenté comme menacé puisque malade Par ailleurs, le poète dialogue avec l'automne (usage du tutoiement) : l'automne est pris comme une personne. L'intervention de nixes nicettes (vers 10) fait référence aux nymphes des eaux, dans la légende germanique, âmes des jeunes filles noyées par le désespoir d'amour : nix en latin signifie neige En ce qui concerne nicettes ce terme vient de l'ancien français nice, sans malice, simplet ; renforcé par le diminutif - ettes et le terme naines : il y a là un trait d'humour notable. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture