Le but de cette étude comparative est principalement fondée sur un principe : les différences de signification et de fond. On étudiera ainsi les différences de caractère des personnages, les différences de contexte historique, de forme et tout ceci en constatant une trame semblable. On donnera, pour étoffer cette étude, une biographie d'Anouilh et de Sophocle.
[...] Cette période de l'histoire est à Athènes une période de doute pour ce qui relève de la politique et de la religion. L'auteur laisse, dans cette pièce, le spectateur croire en Antigone et en son devoir religieux ce qui leur montre ainsi une face injuste de la politique ou au contraire, le spectateur voit en Antigone une représentation de la rébellion contre le pouvoir et il croit ainsi bon de la juger comme tel malgré sa condition royale. Ainsi se pose une autre question : Le pouvoir et la religion sont-ils compatibles ? [...]
[...] Différences de forme. Dans l'œuvre d'Anouilh, la destinée d'Antigone est annoncée dès le prologue et il est annoncé comme une fatalité irrémédiable Elle sait qu'elle doit mourir. ce qui réduit le jeu théâtral par la suite par son inutilité. Toute la suite de la pièce est annoncée dans ce prologue. A l'inverse, l'Antigone de Sophocle est beaucoup vu comme un jeu théâtral ou un prétexte à jeu théâtral. b. Différences d'époque et de contexte. Jean Anouilh a écrit Antigone en 1942. [...]
[...] Antigone est une œuvre ayant traversé les siècles. En effet, beaucoup d'œuvres du nom d'Antigone ont succédé à la pièce d'origine. On compte parmi elles Antigone ou la Piété de Robert Garnier (1580), Antigone de Jean Rotrou (1637), Antigone du Comte Vittorio Alfieri (1776), Antigone de Jean Cocteau (1922), Antigone d'Anouilh (1944) et Antigone de Bertolt Brecht (1948) . Et c'est la pièce d'Anouilh qui a su rester la plus fidèle à la pièce d'origine mais elle compte tout de même beaucoup de différences liées à l'époque. [...]
[...] Ismène laisse à Antigone le chois entre la politique et la religion sans s'interposer sur aucun de ses choix. Mais il persiste tout de même une certaine opposition entre les deux sœurs. Antigone l'insouciante noire et maigre face à la belle Ismène pondérée rose et dorée comme un fruit De même Antigone scelle cette opposition avec Ismène par Tu as choisis la vie et moi la mort. On a aussi l'exemple de Créon qui est totalement différent d'un texte à l'autre. [...]
[...] Créon alors au pouvoir donne à Etéocle une sépulture décente, mais il ordonne que le corps de Polynice, qu'il considère comme un traître de la cité, reste à l'endroit où il est tombé. L'action commence au retour d'Antigone qui vient d'enterrer ce frère maudit. Dans un premier temps, elle s'entretient avec ses proches (sa nourrice, sa sœur Ismène, son fiancé Hémon, le fils de Créon) qui ignorent la situation. Puis, elle révèle son acte qui est parallèlement annoncé à Créon par les gardes. Le chœur rappelle alors le mécanisme de la tragédie. L'affrontement avec Créon occupe un second moment. [...]
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