Dans cet extrait de la dernière partie de cette pièce, qui ne comporte aucun découpage en actes et en scènes, un dialogue s'installe entre l'héroïne et son oncle Créon, le roi de Thèbes. Le roi tente de lui faire comprendre ce qu'est son rôle et pourquoi il a été obligé d'agir ainsi.
Cette confrontation entre ces deux personnages est la plus longue de la pièce, et c'est l'obstacle le plus difficile à franchir pour l'héroïne.
Nous verrons que Créon utilise tout d'abord une argumentation imagée pour tenter de persuader sa nièce, puis comment il délibère sur les obligations des dirigeants. Enfin nous montrerons l'opposition entre les deux personnages (...)
[...] Et toi non plus, tu n'as pas de nom, cramponné à la barre. Il n'y a que le bateau qui ait un nom et la tempête. Est-ce que tu le comprends, cela? ANTIGONE, secouant la tête. Je ne veux pas comprendre. C'est bon pour vous. Moi je suis là pour autre chose que pour comprendre. Je suis là pour vous dire non et pour mourir. Commentaire : Introduction : Jean Anouilh (1910-1987) est un des plus importants dramaturges français du XXe siècle, puisque sa production s'étend sur plus de quarante ans. [...]
[...] Dans cet extrait de la dernière partie de cette pièce, qui ne comporte aucun découpage en actes et en scènes, un dialogue s'installe entre l'héroïne et son oncle Créon, le roi de Thèbes. Le roi tente de lui faire comprendre ce qu'est son rôle et pourquoi il a été obligé d'agir ainsi. Cette confrontation entre ces deux personnages est la plus longue de la pièce, et c'est l'obstacle le plus difficile à franchir pour l'héroïne. Nous verrons que Créon utilise tout d'abord une argumentation imagée pour tenter de persuader sa nièce, puis comment il délibère sur les obligations des dirigeants. Enfin nous montrerons l'opposition entre les deux personnages. [...]
[...] La question rhétorique qui se situe au milieu de son discours, Crois-tu, alors . et la question finale, traduisent son emportement, de même que l'utilisation d'un vocabulaire familier : brutes crever petite idiote! Mais la réaction d'Antigone montre qu'elle n'est pas impressionnée, qu'elle est indifférente, insensible à son propos. Elle reste calme, déterminée : secouant la tête De nombreux éléments indiquent l'opposition irrémédiable entre les deux personnages. Créon la tutoie, tandis que sa nièce le vouvoie, ce qui crée une distance. [...]
[...] Editions de La Table Ronde, pp. 81-82. Après l'échec de sa soeur Ismène et de son fiancé Hémon, Créon essaie à son tour de convaincre sa nièce que son geste et son entêtement sont absurdes. CREON, la secoue soudain, hors de lui. Mais, bon Dieu! Essaie de comprendre une minute, toi aussi, petite idiote! J'ai bien essayé de te comprendre, moi. Il faut pourtant qu'il y en ait qui disent oui. Il faut pourtant qu'il y en ait qui mènent la barque. [...]
[...] gifle Des hyperboles traduisent le danger : montagne d'eau Les verbes d'action sont nombreux et l'utilisation du présent donne de la vivacité au récit de Créon. II- Les nécessités du pouvoir : La tempête provoque la peur et la panique, et Créon décrit alors le comportement de l'équipage avec un vocabulaire péjoratif, en dénonçant leur égoïsme, ne pensent qu'à leur peau, à leur précieuse peau et à leurs petites affaires avec une opposition ironique, parce que leur attitude accentue le chaos. [...]
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