Commentaire composé sur la fable de Jean Anouilh "Le Loup, La Louve et les Louveteaux".
[...] L'auteur nous suggère que les enfants reflètent toujours leurs parents. Il est donc pessimiste : tous les humains sont cruels, si les parents sont cruels, leurs enfants aussi, et ainsi de suite. III) La cruauté A. La cruauté est relative. L'auteur traite la cruauté par analogie entre le monde animal et le monde humain ; chacun étant cruel l'un pour l'autre. Par l'absence de transition du premier au second paragraphe, on voit l'incompréhension entre ces deux mondes, où chacun croit avoir raison. [...]
[...] La presse véhicule la cruauté et elle choisit ce qui va faire la une : la cruauté intéresse les médias. Conclusion : Anouilh remet en cause les mythes qu'il utilise. Par rapport à La Fontaine, il possède plus de recul, c'est une sorte de parodie indirecte des fables sans remettre le symbolisme en cause. Il faut connaître les fables de La Fontaine pour comprendre ce que Anouilh dit. D'autre part, le loup cristallise toutes les peurs : c'est la bête noire. [...]
[...] Il y a un point commun entre toutes les victimes, c'est la durée de leur souffrance. On assiste à un rapport de forces systématique prédateur/victime : "horrible loup/beau petit agneau", "cruel/petit agneau" : il y a une redondance, un agneau est forcément petit. Ce sont des adjectifs antithétiques qui posent le rapport de forces. Présence de la fatalité : la petite fille correspond au petit agneau. Les "petits" représentent toujours la justification des tueries perpétrées par les adultes, de façon immuable. II) La réalité sociale A. Les adultes. Le loup est personnifié en père. [...]
[...] Le loup parle à ses enfants. Les parents justifient leurs actes par rapport à leurs enfants. Les enfants sont faibles et innocents, "mignon", "la plus petite de mes filles". Conception que les enfants ont de la vie : toutes leurs actions se font soit en fonction de la récompense ou de la punition. C'est le système "du bâton et de la carotte" : "Que nous apportez-vous, papa, pour récompense De plus, la récompense est un acte cruel : "laissez-nous l'achever". [...]
[...] Référence à la fable "Le loup et l'Agneau". Le loup est héroïque au second vers : mort du loup. Il y a un jeu de mots entre "poissé de sang" et "pissant de sang". Poissé et pissant est une paronomase, elle permet de passer du mythe cruel au mythe héroïque. On reconnaît le mythe du chasseur : les mots "chasseurs" ou "chasse" sont absents, car l'homme est le garde forestier. Sa chasse est donc justifiée. Il y a une identification de la petite fille au petit chaperon rouge par : "le bon garde qui tue le méchant loup". [...]
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