Etude du poème "La Fourmi et la Cigale" de Jean Anouilh, tiré de son oeuvre Fables.
[...] La doctrine d'Épicure peut être résumée par ce que les épicuriens ont appelé le tetrapharmakos (quadruple-remède): « Les dieux ne sont pas à craindre ; la mort ne donne pas de souci ; et tandis que le plaisir est facile à obtenir, la douleur est facile à supporter. » Fable : ce mot vient du latin fabula et signifie « ce qui est raconté » (du latin fateor, dire, parler, raconter). La fable est un court récit plutôt écrit en vers qu'en prose et ayant une visée didactique ; son but est de corriger et d'améliorer les comportements humains. [...]
[...] Sa première pièce, auteur pessimiste. Son œuvre l'Hermine (1932), lui est une révolte contre tout ce offre un succès qu porte atteinte à la pureté d'estime, et en 1937 il des êtres. connait son premier Ses héros sont porteurs de grand succès avec le valeurs immuables: goût de la Voyageur sans bagages . grandeur, de la noblesse, L'année suivante le mépris du compromis, autant succès de sa pièce la d'aspirations peu compatibles Sauvage confirme sa avec le monde réel, et qui notoriété et met fin à conduiront Anouilh, désabusé, ses difficultés vers une certaine misanthropie matérielles Voici quelques titres de Pendant l'occupation, il pièces : continue d'écrire. [...]
[...] Elle permet d'entrer dans l'histoire d'une façon plus vivante qu'avec une ou plusieurs scènes d'exposition, particulièrement quand le sujet s'avère long à expliquer, et les personnages nombreux La Fourmi et la Cigale La fourmi, qui frottait toujours, S'arrêta pour reprendre haleine. « Qui s'attendrira sur la peine, Dit-elle, des ménagères? Toujours frotter, jour après jour, Et notre ennemie la poussière, Aux ordures jeté notre triste butin[1] Revient le lendemain matin, On se lève, elle est encor là, goguenarde. La nuit on n'y a pas pris garde, Croyez qu'elle en a profité, La gueuse Il faut recommencer, Prendre le chiffon, essuyer Et pousser, toujours pousser Le balai. [...]
[...] " Boudant et maugréant toujours La ménagère rancunière Frotte jusqu'au dernier jour, Vainc le dernier grain de poussière Et claque enfin, le ressort arrêté. Vient le docteur boueux, qui crotte le parquet, Le curé et l'enfant de chœur et la cohorte Des voisins chuchotants qui entourent la morte . Et sur ce corps, vainqueur de tant de vains combats, Immobile sur son grabat Pour la première fois une journée entière, Retombe une dernière couche de poussière: La bonne. » « Quant à moi, dit la cigale, j'ai une bonne. [...]
[...] Dans la première partie nous avons un monologue, celui d'un personnage, la fourmi « ménagère », surpris dans une occupation familière et qui s'interrompt pour s'adresser au public. Ce monologue fait surgir un second personnage, la poussière, allégorie à laquelle le discours de la fourmi donne corps en la personnifiant ; établissant en effet une relation particulière avec elle (elle en fait son ennemi personnelle, v 6 et l'apostrophe La gueuse La misérable ) ; elle lui prête mouvement (Revient, v et sentiment (goguenarde, v 9). [...]
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