Commentaire composé de la fable "Le chêne et le roseau", reprise par Anouilh, parodiant ainsi Jean de la Fontaine. Vous trouverez dans ce document le commentaire composé, et la question de corpus du début. Ce commentaire est fait en deux parties, avec une comparaison importante entre l'oeuvre originale et celle d'Anouilh.
[...] - Une morale peut aussi se trouver à la fin d'un texte de manière explicite, c'est le cas du Peuplier et le Roseau ainsi que du roseau pensant, pour le premier, Blaise prévient le lecteur de la morale par voila le principe de la morale qu'il énonce avant avec la phrase Travaillons donc à bien penser Pour le deuxième, Queneau prévient également le lecteur de sa morale mais de manière implicite en changeant de strophe et la morale de 4 vers se trouve être effectivement la dernière strophe de la fable. - Pour finir, le corpus est composé de quatre textes et il se trouve que deux se rejoignent au niveau de la morale tandis que deux autres s'opposent à ce premier groupe. En effet, Queneau dénonce l'attitude du roseau, tout comme Anouilh, en revanche, Pascal lui étaye la thèse de Fontaine et se trouve donc former un groupe avec ce dernier lui aussi. [...]
[...] Ainsi, on pourrait rapprocher cette fable à une poésie de Raymond Queneau, le peuplier et le roseau, qui prenant quasiment les mêmes personnages se trouve singulièrement être également en opposition avec la morale de la Fontaine car le roseau étant resté immobile ne porte aucune gloire d'avoir vaincu le peuplier mort de part son destin inéducable. Raymond rejoint donc Anouilh car reprenant effectivement lui aussi la fable de la Fontaine et en se servant du support de l'imitation pour amener sa pensé à développer une nouvelle thèse, qui est cette fois ci au contraire d'Anouilh explicite et non sous entendu. [...]
[...] Pour finir dans cette symbolique d'opposition, on remarque que celui qui débute le dialogue est le chêne laissant donc après le roseau lui répondre. Ce dialogue au discours direct où la parole n'est prise qu'une fois amène à deux conceptions de la vie que l'on va chercher à identifier maintenant. Au contraire de la Fontaine, le discours du chêne est moins imposant que celui du roseau, il est d'ailleurs facile de le comprendre, chez la Fontaine, le roseau qui parle beaucoup moins se retrouve vainqueur à la fin du récit, on peut supposer alors que cela sera de même pour Anouilh sauf que ce sera le chêne qui aura le dernier mot que ce soit au sens propre ou au sens figuré. [...]
[...] C'est pour cela que nous chercherons maintenant à comprendre le sens véritable de cette imitation. De là, les premiers vers du récit d'Anouilh sont très significatifs, dans la morale en est détestable par exemple qui résume très bien le choix de l'imitation, on comprend que l'auteur est en profond désaccord avec la morale de la fable de Fontaine, certes, ces mots proviennent de la bouche du chêne mais le terme péjoratif détestable nous fait très bien comprendre la juste voix qui est sans doute celle de l'auteur. [...]
[...] où la question rhétorique en est la cause. En continuant dans le discours du chêne, on relève les éléments légers caractérisant les hommes sous entendant leurs bêtises à apprendre la morale de la fable à leurs enfants qui a pour terme familier marmots Enfin, la répétition de plier, plier toujours amène à une connotation négative et un certain agacement de la part du chêne, puis son jeu de mot avec le pli de l'humaine nature nous amène finalement à conclure sur le côté parodique qu'arbore cette fable d'Anouilh et qui par cette moquerie permet d'apporter un poids supplémentaire à sa contre argumentation face à la morale de Fontaine. [...]
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