T. Annius Milon, Pro Milone, Cicéron, 52 av. J.-C., analyse, soldats de Pompée, sénat, Clodius
Cicéron se rassure, bien que le procès se passe dans un tribunal d'exception et non dans un tribunal ordinaire et que les soldats de Pompée entourent l'assemblée (ses soldats serviraient à maintenir l'ordre public).
[...] - Cicéron fait parfois preuve de mauvaise fois. Ainsi, dans la narration, il omet de parler des 300 gardes du corps de Milon contre 30 esclaves pour Clodius et des victimes du 2 - 3 côté de Clodius ; il change l'heure du meurtre ; il dit que Pompée et le Sénat sont acquis à la cause de Milon, ce qui est faux. A plusieurs reprises, Cicéron évoque son exil à cause de l'exécution des complices Catilina et se défend lui-même. [...]
[...] Ces rumeurs contre Milon sont fausses. Le dispositif de sécurité de Pompée est là pour assurer l'ordre et non pour Milon, puisqu'il aurait pu l'exécuter sans procès (pleins pouvoirs du Sénat), mais il ne l'a pas fait. Compensatio extra causam (72-91) : (72-78) Crimes de Clodius : scandale de Bona Dea ; inceste avec sa sœur ; exil de Cicéron ; menace de Pompée ; accaparation de terres ; menaces et attaques ; non respect des mœurs Cicéron parle aussi des crimes qu'il aurait commis s'il avait été élu préteur. [...]
[...] Annius Milon (Pro Milone), Cicéron Exorde : Cicéron se rassure, bien que le procès se passe dans un tribunal d'exception et non dans un tribunal ordinaire et que les soldats de Pompée entourent l'assemblée (ses soldats serviraient à maintenir l'ordre public). Prétérition : il est inutile de parler des services rendus par Milon à la république, comme circonstance atténuante, puisqu'il est innocent. Il va plutôt montrer que Clodius avait prémédité la rencontre et que Milon n'a fait que se défendre. [...]
[...] Enfin, Milon a eu plusieurs occasions légitimes de le tuer, et il l'aurait fait maintenant alors qu'il se présente au consulat ? (44-56) Les circonstances montrent que Clodius avait tout prémédité : Il connaissait le jour du voyage obligatoire de Milon ; le voyage de Clodius était contre ses intérêts ; le lieu est près d'une résidence de Clodius ; Milon était encombré par sa femme, ses esclaves, ses musiciens alors que Clodius avait des gardes avec lui. (57-63) La conduite de Milon après le meurtre ne l'accuse en rien : il a affranchi ses esclaves pour qu'ils ne soient pas torturés car il avait déjà avoué le meurtre, et il serait injuste de torturer des esclaves ayant protégé et sauvé leur maître. [...]
[...] Il est clair que Cicéron a réécrit son plaidoyer avant de le publier. En effet, des phrases d'un tel niveau oratoire ne peuvent pas avoir été prononcées instinctivement, surtout dans l'été de grand stress dans lequel était Cicéron avant la plaidoirie. Par ailleurs, Milon lui dit dans une lettre que si c'était ce plaidoyer-là qui avait été dit lors du procès, il ne serait pas en exil. [...]
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