Commentaire composé d'une fable de La Fontaine, "Les Animaux malades de la peste". Il est organisé de façon à relever tous les points les plus importants et dénonciateurs, qu'ils soient explicites ou implicites.
[...] La Fontaine, dans ses derniers vers, souligne ainsi l'ironie permettant de dénoncer l'injustice. Conclusion : Nous pouvons dire que La Fontaine utilise ici l'intervention de plusieurs animaux pour effectuer sa critique sociale, comme à son habitude. Le Lion, le Renard, puis l'âne et le loup, sont tous en relation avec différentes figures du monde royale du XVIIème siècle. Grâce à l'importance qu'il donne au récit, la morale nous est presque explicite avant les dernières lignes où il nous la cite. [...]
[...] Dans cette fable de La Fontaine, on observe une alternance entre le récit et le discours. La fable commence bien sûr avec le discours comme l'auteur aime le faire, pour poser la situation, installer le lecteur dans le contexte Un mal qui répand la terreur vers 1. Mais ce récit ne va que jusqu'au vers 15, lorsque le lion, roi des animaux, prend la parole afin de trouver une solution à ce mal qui les frappe tous Le Lion tint conseil, et dit Mes chers amis Le Lion gardera la parole ainsi jusqu'au vers 33, relayé ensuite par une réponse du renard. [...]
[...] Puis il se concentre donc sur des animaux en particulier. Les deux principaux que l'on peut citer sont les acteurs des discours relatés par l'auteur, à savoir le Lion, qui est un symbole dans le monde animal, étant considéré comme le roi de ceux-ci, puis l'animal étant réputé pour son manque d'intelligence, de délicatesse qui est l'âne. Il a bien entendu choisi de détailler deux discours de deux animaux considérés comme antagonistes, par le rang qu'on leur prête, par leur prestance ainsi que par la valeur éthique qui leur est rattachée. [...]
[...] Cette organisation suit globalement les étapes de la narration. Par exemple nous avons dans les quatorze premiers vers, dans l'ordre chronologique, des rimes plates terreur et fureur puis embrassées terre nom Achéron guerre deux rimes plates, puis des rimes croisées. On observe aussi la longueur irrégulière des vers Même il m'est arrivé quelquefois de manger / Le Berger vers 28-29, ce qui met en place un rythme imposé par l'auteur, des accélérations, des pauses. Egalement concernant le rythme, nous voyons que la peste est définie par deux appositions avant d'être nommée. [...]
[...] Le moraliste nous explique ensuite, avec un retour au récit du vers 55 à 64 (fin de la fable), dans un premier temps le sort que les autres animaux réservent à ce dernier orateur, puis il se réserve les deux derniers vers, pour expliciter sa morale Des animaux qui évoquent des Hommes / La mise en scène et les acteurs Les personnages ont des caractères personnels identifiables. La Fontaine utilise alors un vocabulaire adapté selon les animaux pour faire ressortir sa critique sociale. Par exemple le discours du renard est élogieux Vos scrupules font voir trop de délicatesse vers 35 ou un chimérique empire vers 42. Il contraste avec le vocabulaire dépréciatif, de l'âne, par sa franchise un peu trop radicale peut être Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net. [...]
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