Commentaire composé du texte de Jean de la Fontaine <strong>Un animal dans la lune</strong>, revu et corrigé par un professeur de français de lycée.
[...] en n'asservissant pas la personnalité de l'écrivain. LF (1621-1695) vit sous la monarchie absolue de Louis XIV et il est, comme tous les écrivainsde son époque, contraint de se trouver un mécène pour vivre de ses écrits. Nicolas Fouquet,surintendant des finances du roi, sera son protecteur et celui d'autres artistes qui vont s'attacher àrendre de plus en plus fastueux son domaine de Vaux. Après la disgrâce spectaculaire de Fouquet(1661), qui est remplacé par Colbert, LF publie anonymement l'Elégie aux Nymphes de Vaux, puisprésente au roi une Ode en faveur de Fouquet (1662). [...]
[...] Naguère l'Angleterre y vit chose pareille, La lunette placée, un animal nouveau Parut dans cet astre si beau ; 45 Et chacun de crier merveille : Il était arrivé là-haut un changement Qui présageait sans doute un grand événement. Savait-on si la guerre entre tant de puissances N'en était point l'effet ? Le Monarque accourut : 50 Il favorise en Roi ces hautes connaissances. Le Monstre dans la Lune à son tour lui parut. C'était une Souris cachée entre les verres : Dans la lunette était la source de ces guerres. On en rit. Peuple heureux, quand pourront les François 55 Se donner, comme vous, entiers à ces emplois ? [...]
[...] Sa distance me fait juger de sa grandeur ; 20 Sur l'angle et les côtés ma main la détermine ; L'ignorant le croit plat, j'épaissis sa rondeur ; Je le rends immobile, et la terre chemine. Bref je démens mes yeux en toute sa machine. Ce sens ne me nuit point par son illusion Mon âme en toute occasion Développe le vrai caché sous l'apparence. Je ne suis point d'intelligence Avec que mes regards peut-être un peu trop prompts, Ni mon oreille lente à m'apporter les sons Quand l'eau courbe un bâton ma raison le redresse, La raison décide en maîtresse. [...]
[...] Même les filles de Mémoire Ne nous ont point quittés : nous goûtons des plaisirs : La paix fait nos souhaits et non point nos soupirs. Charles en sait jouir : Il saurait dans la guerre 65 Signaler sa valeur, et mener l'Angleterre À ces jeux qu'en repos elle voit aujourd'hui. Cependant s'il pouvait apaiser la querelle, Que d'encens ! Est-il rien de plus digne de lui ? La carrière d'Auguste a-t-elle été moins belle 70 Que les fameux exploits du premier des Césars ? Ô peuple trop heureux, quand la paix viendra-t-elle Nous rendre comme vous tout entiers aux beaux-arts ? [...]
[...] LaBible contient aussi des fables sous forme de paraboles. Existaient deux principaux fabulistes enGrèce : Esope et Babrius. Les Latins ont Phèdre. Au Moyen Age français, on traduit Esope ; on écritdes fabliaux et le Roman de Renart. A la Renaissance, il y a les contes de la reine de Navarre, lesfables de Baïf et, surtout, de Marot. Donc, c'est un genre très cultivé jusqu'au XVII eme siècle, mais qui pourtant n'est pas considéré comme un véritable genre littéraire (Boileau n'en dit rien dans son Art Poétique). [...]
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