Voici un commentaire composé (ou lecture analytique) d'un extrait connu d'Andromaque de Racine, qui est une pièce de tragédie classique. Passage crucial de la pièce dans lequel Andromaque fait face au chantage de Pyrrhus : doit-elle l'épouser ou le laisser livrer son fils aux grecs ? (Jusqu'à "Tous mes ressentiments lui seraient asservis")
[...] Cet extrait est une étape dans la décision d'Andromaque, ce n'est pas sa décision finale. Question 2 : La tragédie a deux contraintes. Elle se doit d'être un récit, ce qui permet l'expression de la violence (règle de bienséance) sans la montrer. Pour cela, il y a le champ lexical de la violence et de la guerre. Rien qu'en regardant les rimes on voit la violence des choses qui se sont passées. Les alexandrins permettent un balancement. Il y a ensuite la règle des trois unités (unité de temps, unité de lieu et unité d'action). [...]
[...] C'est comme cela que l'on introduit l'image de Pyrrhus. La deuxième partie repose sur l'emploi de l'impératif. Le verbe songer est utilisé quatre fois, il s'agit une fois de plus d'une anaphore. Il y a ainsi une plongée dans le passé. Deux autres impératifs figures et peins nous font entrer dans une image qui est un tableau de l'horreur. Les phrases sont injonctives, elles introduisent un discours narratif (elle raconte la nuit d'horreur) mais en même temps descriptif (elle nous décrit les choses). [...]
[...] Andromaque oppose sa propre image à Pyrrhus. C'est comme si elle faisait défiler un film sur toute la guerre de Troie à Céphise. Exploits doit être prit au sens ironique du terme. A partir de ce moment, c'est la conclusion. On le voit à la reprise du passé simple, à l'anaphore de voilà et à l'adverbe de temps enfin Elle sert à la transition à la réponse orale. Cette dernière est au futur, et au lieu de dire qu'elle refuse de l'épouser, elle montre l'impossibilité qu'il y a d'épouser un tel homme : ce n'est pas seulement oublier les morts mais aussi être complice de Pyrrhus. [...]
[...] Andromaque, asservie, devrait faire taire sa rancune. Questions : - Vous éclairerez le sens et la portée des propos d'Andromaque en analysant précisément la structure de sa tirade, les formes de discours employés, l'énonciation, les types de phrases, l'emploi des modes et les temps. - En quoi cette tirade est-elle bien représentative des contraintes de la tragédie classique ? Question 1 : (On commence par présenter le texte) Il s'agit d'un extrait d'Andromaque, qui est une grande tragédie de Racine. [...]
[...] Céphise, la confidente d'Andromaque, tente de la persuader de céder au chantage de Pyrrhus. Voici la réponse de la veuve d'Hector. ANDROMAQUE 1 Dois-je les(1) oublier, s'il(2) ne s'en souvient plus ? Dois-je oublier Hector privé de funérailles, Et traîné sans honneur autour de nos murailles ? Dois-je oublier son père à mes pieds renversé Ensanglantant l'autel qu'il tenait embrassé ? Songe, songe, Céphise, à cette nuit cruelle Qui fut pour tout un peuple une nuit éternelle. Figure-toi Pyrrhus, les yeux étincelants, Entrant à la lueur de nos palais brûlants Sur tous mes frères morts se faisant un passage, Et de sang tout couvert échauffant le carnage. [...]
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