Les trois éléments par lesquels Tocqueville pense l'Ancien Régime et la Révolution sont :
1) l'émergence d'un pouvoir absolu comme constante de la vie politique française au-delà de la Révolution française, interventionniste, « providence » et extrêmement centralisé.
2) la passion de l'égalité, née d'une certaine libéralisation de la société, qui fit sentir d'autant plus l'injustice des derniers privilèges auxquels s'attachaient fortement nobles et bourgeois, en concurrence entre eux. Cette passion n'a pas quitté les Français et a présidé à l'instauration de l'égalité civile.
3) la passion de la liberté, née dans les dernières années précédant la Révolution (après 1771 et l'abolition des parlements selon Tocqueville). Les institutions démocratiques et libres d'après la Révolution ont été emportées par l'Histoire, et pour Tocqueville la liberté politique en France a disparu avec la centralisation du pouvoir et la préférence française pour l'égalité.
[...] chapitre 3 : comment ce qu'on appelle aujourd'hui la tutelle administrative est une institution de l'Ancien Régime Le Conseil du roi court-circuitait toutes les assemblées municipales et paroissiales, devenues des institutions oligarchiques éloignées du peuple mais encore détentrices de privilèges. Chapitre 4 : que la justice administrative et la garantie des fonctionnaires sont des institutions de l'Ancien Régime La monarchie absolue intervient sans cesse dans les affaires des tribunaux : elle reconnaît l'indépendance de la justice mais protège arbitrairement de son action tous ceux qui travaillent pour le pouvoir central. [...]
[...] les privilèges seigneuriaux étaient plus insupportables qu'ils ne justifiaient plus la protection que le seigneur assurait auparavant. Chapitre 2 : que la centralisation administrative est une institution de l'Ancien Régime et non pas l'œuvre de la révolution ni de l'Empire, comme on le dit - au-dessus de la confusion des institutions féodales existait le Conseil du roi qui centralisait déjà le pouvoir législatif, exécutif et judiciaire, en s'emparant des affaires des tribunaux provinciaux et assemblées selon son bon vouloir. le gouvernement était déjà passé du rôle de souverain à celui de tuteur. [...]
[...] Par voie de conséquence, la formation de l'opinion publique échût à des philosophes qui inclurent l'Eglise dans les institutions à détruire. Selon Tocqueville, le peuple avait développé 2 passions qui le guidèrent dans la Révolution : a. La passion de l'égalité venant de la haine violente et inextinguible des inégalités b. La passion de la liberté : plus récente et moins enracinée les Français croyaient qu'ils pourraient être égaux dans la liberté avec le temps, la centralisation et la passion de l'égalité se sont renforcées au détriment de la liberté. [...]
[...] - L'idée centrale de la Révolution est l'égalité : l'idée de ne former qu'une seule classe de citoyens aurait plu à Richelieu : cette surface égale facilite l'exercice du pouvoir. (Mirabeau) Chapitre 3 : comment la révolution française a été une révolution politique qui a procédé à la manière des révolutions religieuses et pourquoi - révolution politique comparable à la révolution protestante : elle n'est pas ancrée sur un territoire ni un peuple mais sur des principes, basée sur la prédication, le prosélytisme et une discours sur la nature humaine. [...]
[...] La deuxième partie du livre se demande en quoi la société nouvelle ressemble à ce qui l'a précédée et en quoi elle en diffère. Dès l'abord Tocqueville énonce trois vérités : une force inconnue pousse ç la destruction de l'aristocratie les sociétés où l'aristocratie n'est plus ont du mal à échapper au gouvernement absolu le despotisme dans ces sociétés sans aristocraties conduit au développement de tous les vices (il mure les individus dans l'intérêt privé) Pour Tocqueville, seule la liberté peut rapprocher les citoyens les uns des autres : les sociétés démocratiques qui ne sont pas libres peuvent compter des personnes vertueuses, mais pas de grands citoyens ni de grand peuple le goût qu'on montre pour le gouvernement absolu est dans le rapport exact du mépris qu'on professe pour son pays. [...]
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