Le terme « éponyme » découle du terme grec désignant, dans l'antiquité, les archontes qui donnaient leur nom à la période de leur règne.
On appelle éponyme un titre reprenant le nom du personnage principal du récit. Ce titre, éponyme a pour fonction de créer une sorte de proximité dès l'accroche auprès du lecteur qui pourra ainsi d'une part, commencer, avant la lecture, à pré construire le personnage dans son imagination et d'autre part, pré construire des attentes à propos des récits et aventures qui élaboreront son parcours.
Lorsqu'il est face à un roman à titre éponyme, le lecteur s'attend donc, en vertu du « contrat de lecture » ou « pacte de lecture » passé entre l'auteur et lui, à suivre l'évolution du personnage qu'il aborde d'abord par le mot le désignant. Ce nom, initialement « neutre » sera rempli de sens progressivement, au fur et à mesure de l'évolution du parcours initiatique du personnage dont on suivra la progression de l'enfance à la maturité – années qui passent, mais aussi évolution philosophique et morale.
[...] On peut citer dans cette lignée le Télémaque de Fénelon ou le personnage de Figaro, de Beaumarchais, par exemple à la fin des années 1700. On peut citer également Émile de Rousseau et au XIXe siècle, Madame Bovary de Flaubert. Thérèse Raquin de Zola qui présente des similitudes avec cette catégorie du roman d'apprentissage la prend néanmoins à contre-pied. Il peut être utile de s'interroger sur la raison du choix de cette femme comme caractère central du drame qui se présente comme le récit d'une dénaturation progressive du lien social par l'expression d'un caractère totalement excessif et meurtrier. [...]
[...] Rousseau dans son texte cherchait à proposer un parcours éducatif idéal, ce qui peut paraître paradoxal puisque lui-même n'avait pas voulu conserver la charge de l'éducation de ses propres enfants . La partie des confessions d'un vicaire savoyard est intéressante en ce qu'il fait écho aux Confessions. Les deux transcendent l'acception limitée du pacte de lecture jusqu'alors admis en littérature. Voir le résumé de l'œuvre : http://salon-litteraire.com/fr/resume-d-oeuvre/content/1847252-l-emile-de- rousseau-resume Madame Bovary de Flaubert (1856) est un roman d'apprentissage de l'éveil au sentiment amoureux. [...]
[...] (Esprit candide, humeur candide, procédé candide, Abl. Luc.) Au moment d'écrire son conte philosophique, c'est donc à ce sens du mot que Voltaire se référait. La définition du Larousse contemporain, quant à elle, indique : Qui manifeste une grande ingénuité allant jusqu'à la crédulité : une question candide. On peut constater qu'un glissement de sens s'est opéré entre la définition du mot au XVIIIe siècle et celle qui lui est donnée actuellement. Ce glissement intègre le comportement ingénu et crédule du personnage éponyme dont les péripéties font (un peu) moins ressortir son caractère sincère que sa très grande naïveté face aux difficultés rencontrées lors de ses pérégrinations et l'écoute non réflexive dans un premier temps de son maître à penser : Pangloss. [...]
[...] Liens transversaux pour la préparation des examens : Les auteurs de littérature étaient et sont toujours des lettrés. Les écrivains utilisent comme base de travail le vocabulaire et la syntaxe. Il est donc souvent utile d'avoir soi-même une idée très précise des termes, de leurs sens et de leurs connotations en fonction des époques auxquelles ils sont employés. Se référer à des dictionnaires étymologiques et des dictionnaires d'époque est souvent très utile. Ces ouvrages de référence sont facilement accessibles via l'Internet sur quelques sites dédiés tels que lexilogos ; dictionnaires d'autrefois ; gallica ; CNRTL . [...]
[...] Candide En 1690, dans le Dictionnaire universel contenant généralement tous les mots françois, tant vieux que modernes, et les termes de toutes les sciences et tous les arts, Antoine Furetière donne cette définition de candide : Candide, adj f.et m. Qui est franc, sincère, qui aime la vérité. Un honneste homme doit estre candide, avoir l'âme candide. On peut trouver une définition similaire en 1759, date d'édition du conte de Voltaire, dans le Dictionnaire de la langue ancienne et moderne, premier tome, de Pierre Richelet : Candide, adj. [...]
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