En souvenir d'une scène en mer lors du voyage à l'île de la Réunion en 1841, réminiscence littéraire de la vie d'Edgar Poe, Baudelaire rédige l'albatros en 1859, soit 2 ans après le scandale condamnant Les Fleurs du Mal pour « outrage à la morale publique et aux bonne mœurs ».
Il s'agit du deuxième poème de la section « Spleen et Idéal », qui semble donner le programme du recueil et assigner une mission au poète. Le premier, nommé Bénédiction, montre ce dernier considéré comme une malédiction par sa mère, incompris du monde, mais pour qui Dieu garde une place : il détermine déjà alors la tension entre le monde dans lequel évolue le poète et qui le rejette, et le Ciel, monde supérieur auquel il se destine.
Le second poème, L'Albatros, reprend ce thème mais de façon plus accessible par le biais d'une anecdote : il est composé de 4 quatrains dont le mètre est l'alexandrin et montre un albatros, libre et à sa place dans les airs, mais emprisonné et maltraité par les marins dès qu'il se pose sur le bateau. Le poète va s'identifier explicitement à l'oiseau à la fin du texte.
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