Lecture analytique du chapitre 3 de Candide de Voltaire. Il s'agit du chapitre où Candide expérimente la guerre. Ce document contient la lecture du passage étudié de "Rien n'était si beau" à "mademoiselle Cunégonde", le commentaire avec une introduction, un développement détaillé en 3 axes d'étude et une conclusion. Idéal pour les révisions liées au baccalauréat.
[...] Si la 1ère vision de la guerre est celle idéalisée puis philosophique de Candide, Voltaire rappelle à plusieurs reprises qu'il n'y souscrit pas. Conclusion Le chapitre 3 de Candide est un passage qui peut se lire de 3 façons différentes : - Dans la perspective strictement narrative des aventures de Candide, il constitue un épisode douloureux qui confronte le héros aux problèmes de la guerre. - Dans la perspective de la démonstration philosophique menée par Voltaire, il se révèle comme l'apparition du mal à l'état pur. [...]
[...] Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de bras et de jambes coupés. Candide s'enfuit au plus vite dans un autre village : il appartenait à des Bulgares, et des héros abares l'avaient traité de même. Candide, toujours marchant sur des membres palpitants ou à travers des ruines, arriva enfin hors du théâtre de la guerre, portant quelques petites provisions dans son bissac, et n'oubliant jamais Mlle Cunégonde. Ses provisions lui manquèrent quand il fut en Hollande ; mais ayant entendu dire que tout le monde était riche dans ce pays-là, et qu'on y était chrétien, il ne douta pas qu'on ne le traitât aussi bien qu'il l'avait été dans le château de monsieur le baron avant qu'il en eût été chassé pour les beaux yeux de Mlle Cunégonde. [...]
[...] Autrement dit, cela peu suffire pour la mort qui trouve aussitôt une justification. II les images de la boucherie L'éloignement volontaire de ce glorieux champ de bataille conduit Candide à l'arrière où il découvre les effets de la boucherie héroïque sur les populations civilisées. Comment cette vision de l'horreur est-elle rendue ? par la diversité des victimes : vieillards, femmes, enfants nul n'est épargné. Il y a même l'idée d'un véritable acharnement. Cette vision de l'horreur est également rendu par le champ lexical de la violence : très étendu et très diversifié. [...]
[...] L'horreur vient enfin de la situation insupportable de souffrance de ceux qui vivent encore. Par la réciprocité de l'action On note la quasi-impossibilité d'échapper aux massacres de quelques bords que soient les populations civiles : double précision : c'était un village abare que les Bulgares avaient brûlés et il appartenait à des Bulgares, et les héros abares l'avaient traité de même III l'efficacité de la dénonciation Le réalisme du tableau des horreurs des conflits suffirait à rendre la guerre condamnable, supportable mais Voltaire a toute fois utilisé d'autres moyens qui sont la double vision et l'ironie étroitement liée. [...]
[...] C'est pour Voltaire l'occasion de concilier les impératifs logiques du conte et les objectifs philosophiques. Ce choix permet à l'auteur à travers une double vision faussement élogieuse d'abord, puis réaliste ensuite, de dénoncer une pratique déjà violemment stigmatisée dans Micromégas. Ce chapitre 3 fait de Candide le héros malgré lui d'un épisode de la guerre entre les abares et les bulgares. Il serait donc intéressant d'étudier le côté esthétique de ce texte, puis de montrer la réalité de la guerre qui est évoquée. [...]
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