L'extrait à étudier est issu du livre Balzac, le Roman de sa vie publié à titre posthume en 1946. Ce livre est une biographie d'Honoré de Balzac.
Dans cet extrait, Stefan Zweig rend compte de la rencontre entre Eve Hanska et Honoré de Balzac en 1833 (Eve Hanska est une aristocrate polonaise mariée avec le comte Hanski qui entretient une correspondance passionnée avec Balzac depuis 1832. Ces derniers ont ensuite une liaison à partir de 1834) (...)
[...] L'extrait à étudier est issu du livre Balzac, le Roman de sa vie publié à titre posthume en 1946. Ce livre est une biographie d'Honoré de Balzac. Dans cet extrait, Stefan Zweig rend compte de la rencontre entre Eve Hanska et Honoré de Balzac en 1833 (Eve Hanska est une aristocrate polonaise mariée avec le comte Hanski qui entretient une correspondance passionnée avec Balzac depuis 1832. Ces derniers ont ensuite une liaison à partir de 1834). Eve Hanska II- Lecture. [...]
[...] En effet, Zweig le construit par une association des termes roman et vie Cette association produit un effet de confusion. Plus précisément une confusion entre la réalité la vie de Balzac- et la fiction romanesque. Stefan Zweig insiste par la suite en utilisant plusieurs fois le mot roman pour parler de la vie de Balzac : le roman d'amour le roman vécu (l.14). Zweig présente alors la rencontre entre Balzac et Madame Hanska. La rencontre amoureuse est typique du genre romanesque (ce type de scène typique du romanesque se retrouve d'ailleurs dans la scène du bal du roman Le Lys dans la vallée écrit par Honoré de Balzac lorsque Félix de Vandenesse rencontre la comtesse Blanche Henriette de Mortsauf, femme mariée). [...]
[...] Une relation complice entre le biographe et le lecteur est ainsi créée. Cette dernière va alors lui permettre d'utiliser le registre comique et ironique. Il pense en effet que son lecteur est capable de comprendre ses allusions, moqueries et exagérations. Il emploie alors des images, des métaphores typiques du romanesque : apparences terrestres princesse de rêve (l.4). Aussi, l'exagération est présente avec des hyperboles : la grande scène la Grande Inconnue la princesse de rêve (l.4). Zweig est alors en collusion avec son lecteur. [...]
[...] Tout cela souligne l'importance de la scène de la rencontre à venir. Par la suite, Zweig insère une succession de questions oratoires qui semblent être celles que peut se poser le lecteur. Ces questions oratoires font des oppositions entre la personne rêvée et la personne réelle (le rêve et la réalité). Zweig fait là aussi preuve d'exagération. En effet, ces questions sont agrémentées d'hyperboles pour lesquelles l'opposition crée un côté comique : «forme idéale aristocrate de haut rang (l.7-8) mis en opposition avec «être insignifiant - falot (l.8) ou bien un poète éthéré, mince et pâle, aux regards de flamme et de mélancolie (l.9) mis en opposition avec un gros monsieur aux joues écarlates (l.10), un marchand de vin de Touraine (l.11) et avec un petit rentier bien nourri (l.11). [...]
[...] Il fait alors participer le lecteur. En effet, celui-ci s'attend à des réponses. Il est ainsi mis en situation de création et d'invention pour son élaboration personnelle de la scène. Mais les questions posées par Zweig restent sans réponse. Toutefois, les légendes citées lignes 15 à 20 peuvent donner des réponses aux questions formulées. Le lecteur peut ainsi y confronter ses élaborations personnelles aux différentes hypothèses formulées par les légendes malgré que ces suppositions relèvent aussi bien de la fiction ou de la réalité. [...]
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