Imagination comme nécessaire à l'amour : la cristallisation est la valeur imaginaire que nous accordons à quelqu'un, comme le rameau couvert de givre (phénomène décrit par Stendhal dans De l'amour). On retrouve ce phénomène dans Un amour de Swann avec une radicalisation esthétique (la cristallisation ne peut se faire qu'au travers des œuvres d'art) et une perte du pouvoir euphorique d'illusion (contrairement à ce que décrit Stendhal, Swann ne connaît pas l'euphorie, car lorsque Swann retrouve la raison, il sait qu'Odette est une femme « sans qualité ».
[...] Mademoiselle de Maupin (1835) de Théophile Gautier : le héro rêve de nier l'extérieur pour se réfugier dans l'art (volonté de transformer sa maison en un musée complètement clôt)/dans la réalité, le roi Louis II de Bavière a voulu esthétiser le réel en construisant des châteaux et recréant la vie du Moyen Age. Résultats : ruine de la Bavière et folie définitive du roi//manière moins excessive : non plus nier la nature pour se réfugier dans l'art, mais au contraire rechercher dans la vie de ce qui peut ressembler à l'art pour avoir une satisfaction esthétique (personnage de mademoiselle de Maupin le met en pratique). [...]
[...] Proust Un amour de Swann Fiche I / Un amour imaginaire Imagination comme nécessaire à l'amour : la cristallisation est la valeur imaginaire que nous accordons à quelqu'un, comme le rameau couvert de givre (phénomène décrit par Stendhal dans De l'amour). On retrouve ce phénomène dans Un amour de Swann avec une radicalisation esthétique (la cristallisation ne peut se faire qu'au travers des œuvres d'art) et une perte du pouvoir euphorique d'illusion (contrairement à ce que décrit Stendhal, Swann ne connaît pas l'euphorie, car lorsque Swann retrouve la raison, il sait qu'Odette est une femme sans qualité Imagination joue un rôle primordial dans notre relation avec autrui : Proust se fait aussi l'héritier de Schopenhauer (le monde comme représentation) : Odette n'existe pas en elle-même, mais elle existe par et pour Swann, selon la manière dont il se la représente. [...]
[...] Swann a hérité de cette façon de vivre (il cherche des ressemblances entre les gens qu'il connaît et des tableaux ; il a choisi son cocher à cause de sa ressemblance avec la représentation d'un doge de Venise) L'imagination provoquée par ce qui nous échappe : la petite phrase de Vinteuil ne fait que passer, elle se présente plusieurs fois à Swann avant qu'il ne sache la nommer. Rapprochement avec la Passante de Baudelaire : c'est beau et ça nous échappe. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture