Fiche biographique d'Alphonse de Lamartine. Biographie du poète de Lamartine.
[...] Il échappa ainsi aux recruteurs de Napoléon. Après Waterloo, il revint dans le Mâconnais où il cueillit encore diverses bonnes fortunes, notamment celle que lui valut la rencontre de la belle Nina Dezoteux, épouse de son camarade d'enfance, Guillaume de Pierreclau, au château de Cormatin. À toute occasion, il retournait à Paris où, peu à peu, il prit des habitudes de libertin, faisant au jeu de lourdes dettes. Il s'adonnait aussi quelque peu à la littérature, composant des tragédies à la manière de Voltaire écrivant des poèmes qui trahissait l'influence des «philosophes» et des élégiaques du XVIIIe siècle, rêvant même d'un poème épique. [...]
[...] Cependant, il connut encore des amours faciles. Le plus connu est celui qui l'attacha, en 1819, à une belle Italienne, Léna de Larche, femme d'un officier de la garnison qu'il rencontra à Mâcon, qu'il suivit à Paris, dont il eut bien du mal à s'arracher et dont l'ardeur sensuelle laissa en lui un indélébile souvenir qui apparut plus tard dans bien de ses pages. Ce fut un dernier soubresaut de son existence passée. Auréolé du prestige littéraire que lui conférait la diffusion de ses poèmes qui, bien que non imprimés, couraient de bouche en bouche, il recevait un bon accueil dans les salons et continuait sa recherche d'une situation. [...]
[...] Elle accepta, mais sa mère s'opposa d'abord à l'union, arguant de la différence de religion et du manque de fortune de Lamartine. Fort du consentement de Maria Anna Elisa qui se convertit au catholicisme, il décida de laisser le temps agir en sa faveur. De retour à Paris, dans les premiers jours de 1820 pour signer le contrat d'édition de son premier recueil qui devait concrétiser enfin son génie poétique, il tomba malade, victime d'une grave pneumonie qui fit un instant craindre pour sa vie La perspective de la mort entrevue le conduisit, après un confession générale, à prendre devant Dieu l'engagement de revenir à la foi de son enfance, dont l'avaient écarté ses lectures de jeunesse. [...]
[...] Le Lamartine était de retour en Mâconnais. Sur les instances de Julie, il se remit à travailler à sa tragédie. En juin, fatigué, ne tenant plus en place, il alla prendre les eaux à Vichy, puis, à la fin du mois, se remit en route pour Aix-les-Bains où, espérait-il, Julie pourrait le rejoindre. Mais il eut la douleur de se trouver seul au rendez-vous : la malade, dont l'état s'était aggravé, était clouée à Viroflay. Ce fut dans ce climat d'attente fiévreuse, de tristesse, de souvenir et de nostalgie, leur bonheur étant déjà menacé, qu'attendri par le spectacle du lac du Bourget, il écrivit un poème qui fut d'abord intitulé “L'ode au lac de C'est ainsi que ce fut une femme réelle qu'il immortalisa sous ce nom d'Elvire dans son premier recueil. [...]
[...] Ils firent de rêveuses navigations sur le lac. Mais Julie était gravement atteinte, et très vite cet amour dut se limiter à n'être qu'un amour platonique, se sublimer, devenir purement idéal, spiritualisé par l'idée de mystérieux aillleurs vers lequel elle se sent glisser» (Henri Guillemin). Et, après trois semaines, les «amants du lac» durent, le 26 octobre, se quitter, Julie rentrant à Paris, Alphonse à Mâcon. Cependant, une correspondance brûlante s'établit entre eux. Le 8 janvier 1817, il réussit à s'échapper de Mâcon et arriva à Paris où il séjourna jusqu'au début du mois de mai. [...]
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