Baudelaire est hanté par le spleen, c'est l'ennui profond, la dépression et pour y remédier il recherche l'idéal et écrit des poèmes comme pour arranger son sort. L'Albatros est extrait de la deuxième partie de son recueil Les Fleurs du Mal.
Il présentera ce poème en 1867, mais en quoi est-il original ? On peut commencer par analyser les procédés permettant au poème d'être lyrique puisque l'originalité est d'autant plus grande puis la métaphore avec l'albatros pour exprimer la condition du poète puisque c'est ici que Baudelaire est original (...)
[...] On a l'emploi de la troisième personne du pluriel vers 1 les »(amplification)vers 5 les ont-ils déposés qui indique les hommes d'équipage. Puis la troisième personne du singulier pour le Poète vers13 associé à ses ailes vers 16 et la troisième personne pour l'albatros lui »vers 10 «son »vers 11 il vers 9 et 10 leurs »vers On peut imaginer que la troisième personne est attribuée à l'albatros comme au poète, poète qui est ici, en fait, Baudelaire qui présente son poème de façon impersonnel comme au Parnasse. [...]
[...] Ainsi on peut croire que les hommes sont négligeables par rapport aux albatros qui méritent une attention particulière. Ici ce ne sont pas les hommes les héros mais les albatros. Malgré tout, on a abondance et accumulation d'adjectifs qualificatifs dévalorisants associés aux albatros maladroits et honteux vers 6 piteusement vers 7 gauche et veule vers 9 ironique et laid vers 10, mais en comparaison est associé aux albatros vastes vers 2 rois de l'azur vers 6 grandes ailes blanches vers 7 beau vers 10 avec le modérateur prince des nuées vers 13 un vocabulaire exprimant que les albatros sont majestueux, nobles et purs (blancheur). [...]
[...] Le poète est lyrique par la double énonciation et la forme du poème. Malgré tout le poème est court et la pointe permet de donner un message à ces trois premiers quatrains. Ce poème est court, en effet, il faut donc regrouper les idées pour que le message en jaillisse rapidement, ici la pointe, le dernier quatrain permet de comprendre le poème. On présente la condition du poète, en tout cas comme le voit Baudelaire. C'est ainsi que l'on retrouve beaucoup de comparaisons entre le poète et l'albatros comme des avirons vers 9 et surtout vers 13 le poète est semblable au prince des nuées Ici le poète est en début du vers et de quatrain ce qui le met en valeur et introduit cette comparaison mais de plus on a une majuscule à poète Le Poète aussi l'albatros est nommé par une périphrase princes des nuées Ceci met en valeur leur appartenance à un rang supérieur à celui des simples hommes. [...]
[...] Baudelaire propose une réflexion lyrique sur la condition du poète qui est condamné à la souffrance et l'incompréhension. On peut se demander si Baudelaire exprime ses croyances comme la métempsycose et donc l'albatros serait-il l'égale du poète? Ou encore si T. [...]
[...] De plus les deux derniers vers permettent une métaphore du poète. Il est donc exilé, solitaire et ses ailes gigantesques ne peuvent lui permettre d'avancer sur Terre et donc il est handicapé par celles ci. Le poète est trop intelligent et développé pour ce monde où personne ne peut le comprendre car inférieur. Le poète accède à un rang spécial. Baudelaire par une métaphore filée de l'albatros rend compte de la condition du poète qui est condamné à l'incompréhension et à la souffrance. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture