Cours rédigé de manière synthétique, à partir de notes prises en cours, sur l'étude de l'incipit de "L'âge d'homme", de Leiris. Le cours peut servir pour les révisions du baccalauréat de français. La problématique de l'étude est la suivante : En quoi cet autoportrait reflète un mal être, aussi bien moral que physique, de l'auteur ? Document de 1200 mots.
[...] Ethnologue, Leiris écrit des livres ethnologiques comme L'Afrique fantôme par exemple. Découvrir les rapports humains est l'un des principaux soucis de Leiris mais celui-ci a toujours une vision négative, une conception qui est retrouvée dans son autobiographie, intitulée, L'âge d'homme. Notre texte constitue l'incipit de L'âge d'homme, composé d'un autoportrait qui se fait sans complaisance, dans lequel on retrouve le goût du détail et le malaise de l'auteur. Plan : La tentative d'objectivité Les marques et les particularités de l'autoportrait Un regard critique exacerbé La tentative d'objectivité La neutralité du discours - Il y a quelques références temporelles, qui se veulent incontestables comme par exemple Je viens d'avoir trente-quatre ans (l.1) ; je suis né un 20 avril (l.15) - On relève une abondance des auxiliaires être et avoir : je suis (l.2) ; j'ai (l.3) etc qui souligne le soucis de neutralité, de simplicité de Leiris. [...]
[...] Il s'agit de se pendre soi-même dans un moment précis, il n'y a donc pas de remémoration du passé. Un texte qui revêt toutes les caractéristiques de l'autoportrait - Les marques énonciatives sont bien de l'autoportrait : le pronom je ouvre le texte ; le présent domine avec les verbes je suis (l.2) ou Je viens (l.1). On remarque cependant que dans le 3ème paragraphe, Leiris emploie le passé composé pour décrire ses gestes quelques gestes m'ont été enlevé (l.38), il y a alors un lien entre le passé et le présent. [...]
[...] - Leiris a également recours aux images, ainsi on relève une comparaison à la ligne 8 une nuque très droite, tombant verticalement comme une muraille ou une falaise ainsi que des métaphores me flairer le dessus de la main (l.39) et ronger mes pouces (l.39-40), qui exagèrent les défauts de Leiris et traduisent une certaine ironie amère. - On relève enfin un abondance d'infinitifs qui montre le goût de Leiris pour se présenter de manière négative. L'auteur apparaît ici comme un personnage coincé et maniéré. [...]
[...] 25) et le torse (l.25), pour aboutir à une allure plus générale. Leiris parle également de vêtements : j'aime à me vêtir avec le maximum d'élégance (l.30), qui affirme cette vision plus globale. - Dans le 3ème paragraphe : l'auteur décrit ses gestes, on a alors un nouvel élargissement étant donné que les gestes appartiennent au comportement. Leiris part d'une description physique pour aboutir à une description morale, du comportement. On est face à un portrait qui se veut assez bien construit et minutieux. [...]
[...] Conclusion : C'est un texte qui nous plonge dans un monde de mal être, de souffrance physique et psychologique. L'autoportrait est un miroir, il peut renvoyer une image la plus juste possible tout comme une image exagérée. Ce texte est en opposition avec le texte de Rousseau, où le philosophe et écrivain apparaît bien plus sûr de lui que ne l'est Leiris. [...]
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