Aborder la Science Politique - M. Hastings - L'analyse du pouvoir
[...] De même que l'apparition brutale du capitalisme dans une société traditionnelle peut encourager l'apparition d'une domination élitique, souvent alliée aux militaires. Dans ces systèmes, tout possibilité d'alternance politique est neutralisée, l'information est muselée, et on constate la permanence d'un clivage fort entre l'état et la société, contrairement au totalitarisme. On dénombre plusieurs configurations autoritaires. - Le patrimonialisme traditionnel de Weber, dans lequel le gouvernement se réalise sous l'autorité d'un souverain qui s'approprie les biens de l'état, qu'il incarne (monarchies d'ancien régime). [...]
[...] On peut également considérer le parti politique comme une instance de socialisation pour l'individu. Ils jouent aussi un rôle de tribun, se faisant les défenseurs ou représentants d'une classe d'individus particuliers (ex : groupes sociaux défavorisés). Construits par des réalités sociales ou historiques complexes, les partis font néanmoins l'objet de classification, en fonction de leur structure ou des relations avec un système donné. On distingue (typologie de Maurice Duverger) : - les partis de cadres (expression politique de la bourgeoisie issus du suffrage censitaire, peu soucieuse de recruter les masses, en France le parti radical ou l'UDF) - les partis de masses (fruits du suffrage universel, grands nombres de militants, prodiguant une éducation politique, inventés par les mouvements socialistes à l'aube du XX) Il convient de constater avec l'évolution des sociétés démocratiques, le dépassement de la division binaire, l'érosion des oppositions idéologiques, la mutation du corps social affectant la nature des partis politiques. [...]
[...] La science politique utilise des outils sociologiques pour tenter d'apprivoiser les électeurs et de prévoir leurs comportements. La démarche a souvent été utilisée pour différencier le vote masculin du féminin mais les frontières s'estompent, de même l'âge est utilisé, assimilant la jeunesse au vote de gauche, avec une tendance aussi à amplifier les changements électoraux. On fait aussi de la variable socioéconomique un outil de choix, en notant un clivage important entre indépendants et salariés, d'ordre culturel et idéologique. On identifie aussi un vote ouvrier, de tradition gauchiste, mais les crises économiques sociales ont distendu ce lien et un phénomène de droitisation est actuellement observable. [...]
[...] De plus l'apparition de structures supra étatiques met de plus en plus hors jeu l'état, marginalisé. La dilatation sans fin de son intervention abolit l'image de puissance souveraine au profit d'une coopération de politiques publiques. Domination et légitimation Max Weber : la domination politique est le fait d'une légitimité et d'une autorité. Le principe de domination repose certes sur une idée de puissance mais davantage sur l'intérêt qu'un individu peut trouver à obéir. Il apparaît nécessaire que cette domination s'institutionnalise, qu'elle se regroupe dans une organisation particulière, dont la forme la plus aboutie est l'état. [...]
[...] Le fascisme revêt également la couverture autoritaire, archétype contemporain de cette forme de gouvernement. Il est caractérisé par une pensée contre révolutionnaire, une culture du respect et de l'ordre. L'homme est gouverné par un irrationalisme politique, soudé à son insu, à la communauté, par des forces, la race, le sol, le destin. Il s'agit d'un nationalisme populaire, soucieux d'affirmer des valeurs de forces et de puissance. Le nouvel ordre social prend modèle sur l'ordre militaire, soulignant par le biais de son chef unique et absolu, l'unité de la nation. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture