Zucco, Bernard-Marie Koltès, théâtre moderne, tragédie, mère, gamine, famille, portrait social
Le malheur ne demande pas de temps. Il vient quand il veut, il transforme tout en un instant. Il détruit en un instant un objet précieux que l'on garde depuis des années » (p.22, réplique de la sœur)
"Les héros sont des criminels. Il n'y a pas de héros dont les habits ne soient trempés de sang" (p.37, réplique de Roberto Zucco).
[...] - Le mythe de Mithra : épigraphe qui anticipe le parcours de Zucco + Zucco, à la fin, fait référence au mythe de Mithra avant de tomber (soleil invaincu, solstice d'hiver, vent ) Mélange des registres tragique et comique : - II. Meurtre de la mère : meurtre obsession du treillis et refus entêté de la mère (comique de caractère). - IV. Mélancolie de l'inspecteur : police dans les mêmes milieux interlopes que les criminels (comique de situation) mélancolie et meurtre de l'inspecteur - VIII. Juste avant de mourir : poésie, lyrisme élégiaque, memento mori trivialité et bagarre de bar. - X. [...]
[...] - Portrait moral : marginal, fou, insensible à ses victimes, vision dérisoire du monde, personnage paradoxal. ( Cf. Thèmes, le spectateur doit-il condamner Roberto Décalage entre ses pensées (être normal) et ses actes (crimes) : kalos kagathos non valable. - Evolution : Tueur en série insensible héros libérateur ayant une vision pessimiste du monde (autoportrait, désir d'ailleurs à la gare, élévation au soleil) + rédemption : autoportrait en être normal ; refus d'être un héros sanguinaire ; meurtre du fils de la dame, son alter ego, qui montre qu'il n'aime plus ce qu'il était et qu'il a changé ( Spécificité de l'œuvre, Structure en symétrie). [...]
[...] Contexte historique : Roberto Succo - Tueur en série italien ayant sévis en Italie, en France et en Suisse. En 1981 (19 ans), il tue sa mère à cause d'une dispute sur des cours séchés, puis son père et s'enfuit. Il est interné dans un hôpital psychiatrique. - En 1986, il s'échappe et, en France, commet des vols, des enlèvements, des viols et des meurtres (dont ceux de plusieurs policiers). - En 1988, il est arrêté et emprisonné. Il essaie de s'échapper par les toits mais tombe et se blesse. [...]
[...] « Je ne fais ce que fait tout le monde » marginal pitié Etre normal, transparent, bon Anti-autoportrait, en fait, Roberto est Autoportrait élève, comme un train que rien ne un meurtrier et même sa mère pense (p.36-38) peut faire dérailler, et pas un héros qu'il a déraillé taché de sang Né à Venise Italien donc étranger condamnable C'est peut être ce rejet qui l'a 3 (p.78) pour les xénophobes poussé au crime + métaphore Roberto poussiéreux nettoyé par la France donc c'est elle qui a fait de lui ce qu'il est pitié Spécificité du texte, omniprésence des mythes Mythes Crimes de Zucco : - Meurtre du père et de la mère et II). - Viol de la gamine (III). [...]
[...] Il détruit en un instant un objet précieux que l'on garde depuis des années » (p.22, réplique de la sœur) « Les héros sont des criminels. Il n'y a pas de héros dont les habits ne soient trempés de sang » (p.37, réplique de Roberto Zucco) Opinion personnelle Arguments esthétiques / stylistiques : langage cru et familier sans tabou + mélange entre le comique et le tragique. Arguments affectifs : reprise d'un sujet polémique sans tabou ni autocensure. [...]
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