Chapitre I
À Plassans, berceau provençal de la famille, tandis que le Second Empire est tombé depuis deux ans, Pascal Rougon, cinquante neuf ans, vit à la Souleiade auprès de sa nièce Clotilde, vingt-cinq ans, qu'il a élevée (depuis l'âge de huit ans et le décès de sa mère, confiée par son père Aristide) et qu'il adore. Depuis trente ans, ce sont moins ses patients qui l'occupent que ses recherches médicales, largement orientées vers l'hérédité, notamment celle des Rougon-Macquart dont il a établi l'arbre généalogique et accumulé des dossiers sur chacun des membres. Octogénaire veuve depuis deux ans, sa mère Félicité vient régulièrement le voir avec l'espoir de détruire ses documents, pour qu'enfin disparaisse toute trace de la honteuse naissance de la famille. Jouant sur leur dévotion, elle réussit à convaincre Martine, la vieille servante, et Clotilde de l'y aider, afin de sauver l'âme de leur maître. Cependant, Pascal arrive à temps pour empêcher l'accès à l'armoire où sont gardés les fameux papiers et réprimande vertement sa nièce.
Chapitre II
Alors que Pascal est surtout accaparé par ses travaux sur l'hérédité et n'effectue que quelques rares mais régulières visites à des patients, Clotilde l'accompagne et reste dépitée par la querelle de la veille.
Chapitre III
Méfiant, Pascal ferme maintenant les tiroirs à clé alors que Clotilde, poussée par sa grand-mère, ne souhaite que brûler les dossiers. En effet, la vieille femme est toujours aussi désireuse d'éloigner une perspective de scandale, comme son attitude avec les membres déshonorants de la famille le suggère : l'aïeule tante Dide, cent quatre ans, internée à l'asile des Tulettes depuis plus de vingt ans, qu'elle ne va voir que rarement ; son beau-frère Macquart, toujours aussi alcoolique, dont elle craint en permanence les indiscrétions sur les événements qui l'ont vu arriver au sommet de sa condition à Plassans et qu'elle souhaiterait voir mort ; et son arrière-petit-fils Charles, rebelle âgé de quinze ans, fils illégitime de Maxime, le frère de Clotilde, qu'elle projette d'éloigner à Paris chez son père.
Chapitre IV
Progressivement, un profond malaise s'installe entre Clotilde et Pascal, opposant la foi catholique de l'une à la science de l'autre. Se sentant épié et menacé, il ne lui confie plus aucun travail ni ne lui demande de l'accompagner lors des visites à ses patients, craignant en permanence pour ses dossiers. Malgré cela, en pleine nuit et profitant du sommeil de son (...)
[...] Chapitre XIII Lors de son arrivée, Clotilde apprend la mort de Pascal, accueillie par les reproches et l'hostilité de Martine. Veillant le défunt et s'étant assoupie, elle ne peut empêcher l'autodafé des dossiers par Félicité et la servante, seul l'Arbre généalogique y échappant. Chapitre XIV Quelques mois plus tard, Clotilde a mis au monde un beau garçon. Elle habite Plassans, quittée par Martine et visitée régulièrement par Félicité qui, pour assurer la notoriété de la famille, finance la construction de l'Asile Rougon sur un terrain de la commune. [...]
[...] Persuadé qu'il est rattrapé par la tare héréditaire originelle, il se croit alors au plus mal. De plus, son état est aggravé par la conversation qu'il surprend : le docteur Ramond, un confrère récemment installé à Plassans, vient demander à Clotilde de l'épouser. La jeune fille diffère sa réponse, et finalement soigne son oncle, se détournant peu à peu de la religion et de sa grand-mère pour prendre son parti. Pascal guérit finalement. Chapitre VII Félicité prend conscience que sa petite-fille ne l'aidera pas à récupérer les dossiers. [...]
[...] Chapitre XI Poussé par sa mère, soucieuse du scandale grandissant et pensant tenir là l'occasion de mettre enfin la main sur ses documents, Pascal doit se résoudre à se séparer de Clotilde. Après bien des tourments, il se sacrifie et l'envoie finalement à Paris, soigner son frère Maxime atteint d'ataxie. Chapitre XII Resté seul avec Martine, rongé par le chagrin, Pascal refuse l'aide financière de sa mère et s'obstine même à ne pas la recevoir, se réfugiant dans la mise à jour de ses dossiers. [...]
[...] Malgré cela, en pleine nuit et profitant du sommeil de son oncle, Clotilde s'empare de la clé et ouvre l'armoire afin d'y dérober les dossiers. Au dernier moment, Pascal parvient à l'empêcher de les détruire. Chapitre V Reclassant les documents, Pascal décide alors de lui révéler la réalité sur la généalogie des Rougon-Macquart et l'influence de la fêlure de tante Dide sur la destinée tragique de la plupart de ses membres. Chapitre VI Peu après, malgré les confidences de Pascal, les relations ne se sont guère améliorées. [...]
[...] Mais la jeune fille décline la proposition et déclare son amour à Pascal. La nuit de cet aveu, ils s'unissent passionnément. Chapitre VIII Au début, cet amour est placé sous le signe d'un bonheur absolu, même si cette liaison incestueuse fait sensation dans Plassans, notamment la servante, profondément affligée, et Félicité, qui y voit une atteinte à l'honneur des Rougon. Chapitre IX Macquart décède accidentellement sans que Félicité, présente et soulagée, n'intervienne. Le lendemain, lorsque Pascal se rend chez son oncle, il découvre le corps, mais aussi le gant que sa mère y a oublié. [...]
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