Chapitre I
Arrivant de Cherbourg, Denise, une jeune femme de vingt ans originaire de Valognes en Normandie, s'installe à Paris avec ses deux petits frères, Jean et Pépé, âgés respectivement de seize et cinq ans, dont elle assure la garde depuis la mort de ses parents, un an auparavant. Elle envisage de se faire employer par son oncle Baudu, qui tient un commerce de vêtements, Le Vieil Elbeuf. Mais le négoce est au plus mal et il ne peut embaucher sa jeune parente. Les commerçants du quartier sont ruinés par un concurrent, la grande enseigne Au Bonheur des Dames, dont ils détestent le patron, M. Octave Mouret. Dès le lendemain, séduite par le vaste magasin et ayant appris qu'une place était disponible (par Robineau, un ami de son oncle, qui y travaille), Denise s'y présente afin d'être embauchée (...)
[...] Dès le lendemain, séduite par le vaste magasin et ayant appris qu'une place était disponible (par Robineau, un ami de son oncle, qui y travaille), Denise s'y présente afin d'être embauchée. Chapitre II Au Bonheur des Dames est un grand magasin qui prospère aux dépens des petites boutiques du quartier. Les Baudu, qui se trouvent en face de l'enseigne, sont exaspérés par les agrandissements successifs entrepris par Mouret. Celui-ci, fils de François Mouret et Marthe Rougon, a repris la boutique, fondée par les frères Deleuze, à l'époque où elle avait une taille modeste, en épousant Mme veuve Caroline Hédouin née Deleuze (dans Pot-Bouille), décédée peu après. [...]
[...] Sans emploi pendant deux mois, elle est cependant dans l'obligation de reprendre Pépé, dont elle ne peut plus assumer la pension. Par charité, le vieux commerçant lui propose alors un petit travail d'appoint, ce qui lui permet de survivre. Les mois de misère passent. Un an plus tard, Denise est embauchée par Robineau, un ancien employé de Mouret licencié en même temps qu'elle et qui a repris une des boutiques du quartier pour vendre de la soie. Bien qu'aidé par Gaujean, un petit tisserand lyonnais, afin de faire concurrence à la soie phare de Mouret et résister à son expansion, la guerre commerciale finit par ruiner le petit exploitant. [...]
[...] En allant dîner chez son oncle, elle constate que les travaux d'agrandissement du Bonheur des Dames ont débuté et prend conscience de la misère qui frappe les commerçants. Des mois passent dans le déclin commercial du quartier et Denise décide alors de revenir chez Mouret en tant que vendeuse appointée. Chapitre IX L'arrivée de Denise est cette fois-ci fort bien accueillie par la totalité du personnel qui la sait maintenant protégée par le patron. Au mois de mars, le Bonheur des Dames inaugure ses magasins neufs avec la grande exposition des nouveautés d'été. [...]
[...] Amoureux fou, Mouret dévoile son ardeur et la supplie de ne pas l'abandonner. Feignant l'indifférence, la vendeuse l'éconduit à nouveau bien que profondément remuée par cette passion profonde. Le lendemain, Mouret la nomme chef d'un rayon de confection pour enfant créé pour l'occasion. Dès lors unanimement appréciée (sauf de Clara Prunaire), elle est également sollicitée comme conseillère, au cours de longues conversations avec son patron : grâce à elle, le magasin connaît des changements salutaires pour le personnel, sorte d'embryon des vastes sociétés ouvrières du XXème siècle, ainsi que la création d'un corps de musique dans le commerce, de cours de langue et d'une bibliothèque pour le personnel. [...]
[...] De plus, pour satisfaire les incessantes demandes d'argent de son frère, soit disant en proie à des aventures sentimentales extraordinaires qu'il dramatise, la jeune femme arrondie ses revenus en acceptant de coudre des nœuds de cravate la nuit. Malheureusement, alors que cet appoint s'est tari avec la cessation d'activité de l'employeur, Bourdoncle, adjoint tyrannique de Mouret qui ne l'apprécie guère, apprend par l'inspecteur Jouve, le surveillant du magasin, qu'un homme (que tout le monde suppose son amant alors qu'il ne s'agit que de son frère venu la solliciter) est venu la voir (ce qui est contraire au règlement) et s'empresse de la licencier. Bien que furieux de son renvoi, Mouret accepte la décision de son subalterne. [...]
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