De manière générale, une société de consommation est une société dans laquelle les consommateurs sont incités à consommer de manière abondante. Toute une stratégie est mise en oeuvre afin de pousser à l'achat. Publicitaires, industriels, et autres commerciaux ont pour but de créer un sentiment de désir envers des biens de consommation. De nombreux écrivains s'intéressent à ce phénomène, et parmi eux, Emile Zola. Au Bonheur des Dames relate les péripéties de Denise Baudu, décrivant parallèlement la société de la fin du 19e siècle, société nouvelle de consommation et d'abondance (...)
[...] La femme est ainsi aliénée. La société de consommation la détourne de son être initial, la rendant étrangère à elle-même, devenant un instrument de la consommation. Ainsi, comme le dit Jacques Delors, homme politique français, La société de consommation a privilégié l'avoir au détriment de l'être L'envie de l'inutile et la marque visent à cette aliénation. ] elle succombait fatalement, cédant d'abord à des achats de bonne ménagère, puis gagnée par la coquetterie, puis dévorée. La femme se retrouve face à des objets entassés, l'un appelant à acheté l'autre, lui donnant envie de céder à un autre objet d'autant plus inutile. [...]
[...] Pour Mouret, la clientèle à piéger est de nature féminine. Mouret s'exclame J'ai la femme, je me fiche du reste ! Par cette déclaration, Mouret met en évidence sa conception de la femme en tant qu'instrument de la consommation. En parallèle à la discussion de Mouret et du Baron, des femmes marchandent et piaillent dans le salon. Elles ne s'écoutent pas parler, se disputent des étoffes, les commentent. On assiste ici au phénomène de consommation ostentatoire. Il s'agit de se différencier par la consommation. [...]
[...] Les femmes ne sont pas les seules à participer pleinement à la société de consommation. L'achat concerne tout type de population. On adopte une politique de vente en fonction de la clientèle à laquelle on s'adresse. Enfants et jeux vidéo, en passant par le 3e âge et tous les appareils prétendant leur faciliter la vie. L'achat de l'inutile est un phénomène qui s'est largement globalisé, étendu. Malgré cela, il y a aujourd'hui un phénomène tout autre qui vise à contredire l'autre : l'achat raisonné. [...]
[...] On s'intéresse, dans cet extrait, à la parallèle faite entre les révélations de Mouret et l'attitude des femmes réunies dans le salon. En quoi, selon ce texte, les femmes sont-elles l'instrument de la société de consommation ? On développera au préalable les nouvelles techniques de ventes annoncées par Mouret, puis on commentera la relation entre femmes et consommation. L'action de ce texte se déroule dans les années 1880, période de la naissance de la société de consommation. Achat devient maître mot, et se développent diverses techniques pour pousser à la consommation. Mouret mentionne trois stratégies principales. [...]
[...] Il faut pour cela proposer des produits de première nécessité, essentiels, et proposer en parallèle des produits donnant l'illusion d'une quelconque utilité. On met à disposition de la clientèle des objets esthétiques, attirants et attractifs, qui n'ont que pour seule fonction d'être beaux. Ainsi, la cliente [ ] tombait dans des rencontres imprévues, cédait au besoin de l'inutile et du joli Enfin, l'apparition de la marque. Elle évoque pour la cliente une garantie de distinction et de qualité. La marque incite le consommateur à acheter un produit pour ce qu'il représente et non pour ce qu'il est. [...]
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