Fiche de lecture sur une enquête concernant un rapport établi par Catherine Moisan et Jacky Simon sur "Les déterminants de la réussite scolaire en ZEP", qui a été réalisée en sciences de l'éducation (Paris V René Descartes). Elle traite ainsi dans un premier temps, des méthodes employées, dans un deuxième temps des hypothèses de départ, dans un troisième temps des résultats obtenus par les chercheurs et enfin les pistes ouvertes par ce rapport.
[...] Hormis la municipalité, l'école peut entrer en relation avec d'autres partenaires qui peuvent également être déterminants de la réussite scolaire. On peut prendre l'exemple des services de santé, des services de police, les services culturels et les travailleurs sociaux, ainsi que les associations de quartier. Le calme, le respect de la loi Le calme et le respect de la loi sont des conditions indispensables pour étudier. Durant leur enquête les auteurs ont trouvé des collèges où il y a des conditions de violence explosive dans le quartier, mais où le collège est préservé de cette violence. [...]
[...] Ainsi les déterminants de la réussite scolaire sont certes bien expliqués mais ils sont trop repris. En effet, on les retrouve de manière globale dans le deuxième chapitre consacré à l'analyse de l'ensemble de référence, de manière plus détaillée dans l'analyse des monographies, puis on trouve une typologie qui les résume et enfin ils sont encore repris dans les recommandations. Ceci crée parfois l'impression de lire la même chose. D'autre part, bien que cette enquête fut très bien menée, on peut regretter qu'elle ne bénéficie pas d'un regard extérieur à l'Education nationale qui aurait peut-être permis une position plus objective. [...]
[...] Par exemple on peut noter que le diplôme de la mère est plus influent que la catégorie socio-professionnelle du chef de famille. Il représente le capital culturel de la famille qui joue plus sur la scolarité des enfants que le capital économique. Le taux de chômage dans le quartier pèse également sur la réussite scolaire des élèves. Tout d'abord parce que certains enfants n'ont jamais vu leurs parents travailler . Mais aussi parce qu'ils voient les jeunes diplômés sans travail dans le quartier. [...]
[...] Donner sens aux apprentissages n'est pas une chose facile, en effet la distance qui existe entre le monde extérieur et le monde de l'école est grande. Les élèves se retrouvent coincés entre ces deux mondes aux exigences différentes, voire même contradictoires. Prenons l'exemple du travail, l'école est un monde de travail, il faut travailler, faire des efforts pour apprendre. Or dans certaines familles la vie n'est plus structurée en fonction du travail. Il en va de même quant à la notion d'avenir, l'école est un lieu où tout est programmé pour l'avenir. [...]
[...] De plus l'image de soi de ces enfants est parfois un obstacle à la réussite scolaire. Ils peuvent avoir une image très négative d'eux-mêmes et la seule figure respectée dans le quartier est celle du caïd et non pas celle du bon élève. Les pistes ouvertes par cet ouvrage Les analyses et les constats des auteurs les ont conduit à une série de recommandations qui pourront servir de base à une relance complète de la politique des ZEP. Les recommandations Ainsi ce rapport recommande à l'Education nationale de suivre une politique forte pour réaffirmer la priorité pour les écoles et les établissements où se concentrent les difficultés ; s'engager à soutenir et à accompagner les personnels qui travaillent dans les ZEP ; rappeler que les enfants de milieu populaire peuvent réussir et qu'il faut, pour eux, exigence et ambition ; recentrer la mission de l'école dans les zones difficiles sur les apprentissages scolaires Plus précisément ils suggèrent de développer la communication et les échanges afin d'éviter l'isolement et l'image négative des ZEP. [...]
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